-
13:30
-
13:03
-
13:02
-
12:45
-
12:20
-
12:00
-
11:45
-
11:20
-
11:11
Suivez-nous sur Facebook
IA et jeunesse : quand les adolescents privilégient les chatbots aux relations humaines
La montée fulgurante des technologies d’intelligence artificielle séduit de plus en plus les jeunes générations. Une étude récente publiée par l’organisation américaine Common Sense Media révèle que plus de la moitié des adolescents utilisent désormais des compagnons d’IA de manière régulière, une tendance qui suscite des interrogations croissantes sur les impacts sociaux et psychologiques de ces nouveaux outils.
Réalisée auprès de 1 060 adolescents âgés de 13 à 17 ans aux États-Unis, l’enquête met en lumière un phénomène marquant : près d’un tiers des jeunes interrogés jugent les conversations avec l’IA aussi satisfaisantes, voire plus enrichissantes, que celles qu’ils ont avec des humains.
Les adolescents se tournent de plus en plus vers des applications comme Character.AI, Nomi ou Replika pour interagir, se divertir ou même créer des relations amicales ou sentimentales virtuelles. Ces compagnons numériques sont utilisés pour pratiquer des dialogues, recevoir du soutien émotionnel ou encore jouer à des jeux de rôle.
L’étude différencie toutefois ces IA à dimension relationnelle des outils plus utilitaires comme ChatGPT, Microsoft Copilot ou Gemini de Google, davantage utilisés pour des tâches pratiques ou éducatives.
Face à cette évolution rapide, les experts de Common Sense Media tirent la sonnette d’alarme. Ils rappellent que, compte tenu de l’absence de régulation spécifique et du manque de maturité émotionnelle des adolescents, l’usage des compagnons IA reste déconseillé aux moins de 18 ans. L’organisation maintient sa recommandation de limiter l’accès de ces technologies aux jeunes publics.
Ce phénomène s’inscrit dans un contexte global de prolifération des outils d’IA générative, accélérée par la crise sanitaire du COVID-19, qui a intensifié l’isolement social des adolescents. L’usage croissant de ces assistants virtuels soulève ainsi des questions éthiques sur le développement émotionnel et relationnel des jeunes, d’autant plus qu’ils peuvent confondre la fluidité des dialogues avec un véritable accompagnement humain.
Les chercheurs rappellent qu’aussi performants soient-ils, les chatbots ne remplacent en aucun cas l’accompagnement professionnel et soulignent l’importance de sensibiliser les jeunes et leurs familles à un usage réfléchi et encadré des nouvelles technologies.