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Inflation au Maroc : chiffres rassurants, perception préoccupante
Le Maroc affiche aujourd’hui une inflation jugée faible par les indicateurs officiels, mais les ménages, eux, peinent à s’y retrouver dans leur quotidien. Entre statistiques modérées et ressenti négatif, le débat sur le pouvoir d’achat refait surface.
Selon les dernières données publiées par le Haut-commissariat au plan (HCP), l’indice des prix à la consommation a légèrement reculé de 0,1% en juillet 2025 par rapport à juin. Sur douze mois, l’inflation se limite à 0,5%, un taux largement inférieur au seuil de 2% considéré par Bank Al-Maghrib comme garant de la stabilité des prix.
Des baisses ponctuelles mais insuffisantes
La détente provient principalement de la baisse des prix alimentaires (-0,5%), avec un net recul des légumes (-4,7%), complété par des diminutions plus modestes des fruits (-0,9%) et des huiles (-0,5%). Cependant, ces baisses ne suffisent pas à compenser les hausses enregistrées sur certains produits de première nécessité comme le lait, le fromage et les œufs (+2,7%), le café et le thé (+0,6%) ou encore les poissons (+0,4%).
L’énergie et les services, foyers de tensions
Hors alimentation, l’inflation reste contenue (+0,2%), mais certains postes de dépense révèlent des pressions persistantes. Les carburants, en hausse de 3,5%, ont entraîné une augmentation du transport (+1%), affectant indirectement les coûts de production et de logistique. Les services, notamment les restaurants et hôtels (+0,3%), continuent aussi leur progression, alourdissant le budget des ménages.
Des écarts sectoriels et régionaux marqués
L’analyse sur un an révèle des disparités importantes : recul des prix du transport (-2,9%), mais hausses significatives dans l’hôtellerie-restauration (+3,4%), l’enseignement (+2,3%) et le logement/énergie (+0,6%). À cela s’ajoutent des différences régionales : Meknès (-0,7%), Guelmim (-0,6%) et Laâyoune (-0,5%) profitent d’une baisse des prix, tandis qu’Errachidia (+0,8%) et Al-Hoceïma (+0,4%) subissent des hausses sensibles.
Une politique monétaire toujours souple
Face à une inflation contenue, Bank Al-Maghrib a maintenu son cap. En mars dernier, elle a réduit son taux directeur à 2,25%, marquant la troisième baisse en moins d’un an, afin de soutenir l’activité économique. Les perspectives de croissance restent encourageantes : après 3,2% en 2024, le PIB devrait croître de 3,9% en 2025 puis 4,2% en 2026, grâce aux investissements dans les infrastructures et à une reprise agricole attendue.
Entre optimisme et incertitudes
Si les prévisions semblent favorables, des risques demeurent : flambée éventuelle des prix mondiaux de l’énergie et des matières premières, tensions géopolitiques affectant les chaînes d’approvisionnement, ou encore aléas climatiques pesant sur l’agriculture. Autant de facteurs qui pourraient fragiliser cette dynamique.
En somme, le Maroc affiche une inflation maîtrisée sur le papier, mais la perception des ménages, confrontés à la cherté persistante de certains produits et services essentiels, traduit un malaise réel. La stabilité macroéconomique ne suffit donc pas à apaiser le sentiment d’érosion du pouvoir d’achat.