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Israël-Palestine : une paix plus menacée que jamais
L’Association Marocaine des Investisseurs en Capital (AMIC) a dévoilé ce mardi à Casablanca les chiffres clés de l’activité 2024 du capital investissement au Maroc. Pour la 17ᵉ année consécutive, le cabinet Grant Thornton a accompagné cette analyse, soulignant une croissance remarquable et un marché de plus en plus structuré.
Levées de fonds : un nouveau sommet historique
L’année 2024 marque un tournant avec un montant record de 3,887 milliards de dirhams levés, soit une hausse de 29 % par rapport à 2023. Hassan Laaziri, président de l’AMIC, s’est félicité de cette performance qui dépasse largement les attentes. « Après avoir cru en 2023 que les 3 milliards étaient un plafond difficile à dépasser, nous constatons cette année une véritable résilience et une dynamique renforcée », a-t-il déclaré. Le cumul des levées depuis 2018 atteint désormais 13,765 milliards de dirhams, soit une progression de 50 % comparée à la période 2012-2017.
Cette croissance s’explique notamment par un retour en force des investisseurs marocains, qui contribuent désormais à hauteur de 53 % des fonds levés, contre seulement 25 % auparavant. Cette évolution traduit une confiance accrue dans l’économie locale et un engagement renforcé du capital national.
Investissements : vers une diversification et une régionalisation accrues
Le secteur a investi 1,699 milliard de dirhams en 2024, répartis entre 40 entreprises – 23 nouvelles et 17 réinvestissements – avec une nette préférence pour les services (41 % des investissements), suivis par la santé et l’éducation, deux secteurs en pleine expansion. Omar Bekkali, directeur associé chez AfricInvest, a souligné que le Maroc continue d’attirer de nombreux fonds transrégionaux, qui représentent 72 % des levées depuis 2012, confirmant le positionnement stratégique du pays en Afrique.
Géographiquement, la région Casablanca-Settat concentre l’essentiel des financements (72 %), tandis que Rabat-Salé-Kénitra s’impose comme un pôle secondaire significatif avec 14 % des investissements.
Capital-risque et amorçage : un secteur en pleine ascension
Une tendance notable est la montée du capital-risque, qui représente désormais 42 % des transactions, contre seulement 26 % entre 2006 et 2011. Ce segment, orienté vers les startups et l’innovation, reste encore modeste en valeur (9 % des investissements totaux) comparé au capital développement (84 %), mais sa croissance rapide est un indicateur encourageant. Hassan Laaziri appelle toutefois à une réforme du modèle de financement afin d’assurer une chaîne complète d’accompagnement des jeunes entreprises, évitant ainsi une polarisation du secteur.
Par ailleurs, on observe une diversification des tickets d’investissement, avec une augmentation à la fois des petits investissements (<20 millions MAD) et des grands tickets (>100 millions MAD), signe d’un marché en maturation.
Sorties et désinvestissements : preuve de maturité
Le marché marocain du capital investissement affiche également une maturité croissante dans ses opérations de sortie. Les désinvestissements ont atteint 1,067 milliard de dirhams en 2024, portant le total de 2018-2024 à 5,7 milliards, contre seulement 1,98 milliard entre 2012 et 2017. L’introduction en bourse connaît un regain, représentant 22 % des sorties sur la période récente.
Le développement du marché secondaire, qui permet à un fonds de racheter la part d’un autre, s’est fortement accéléré (44 % des sorties en 2018-2024, contre 3 % en 2006-2011), témoignant d’un environnement plus dynamique et transparent. Omar Bekkali note l’importance des sponsors historiques dans ces transactions, gage de confiance durable dans le secteur.
Performances et perspectives : un secteur solide et aligné sur les standards internationaux
Avec un taux de retour sur investissement brut moyen (TRI) de 12 % et un multiple global de 1,9, le capital investissement marocain affiche des performances stables et comparables aux marchés internationaux. La durée moyenne de détention des participations est de 6,2 ans, ce qui témoigne d’une sortie bien organisée et d’une pérennité des entreprises accompagnées.
2024 s’inscrit comme une année charnière pour le capital investissement au Maroc. La forte progression des levées, la diversification des secteurs et des zones géographiques, l’émergence du capital-risque et une maturité accrue dans les sorties dessinent un écosystème dynamique et attractif. Le pays se positionne ainsi comme un acteur incontournable pour le financement des entreprises, notamment innovantes, au cœur de la croissance économique nationale.
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