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John Bolton inculpé pour divulgation de secrets de défense aux États-Unis
Une nouvelle figure de l’entourage de Donald Trump se retrouve face à la justice américaine. John Bolton, ancien conseiller à la sécurité nationale du président républicain, a été inculpé jeudi par un grand jury du Maryland de 18 chefs d’accusation pour divulgation ou rétention de documents liés à la défense nationale. À 76 ans, celui qui fut l’un des faucons de la politique étrangère américaine rejoint la liste des anciens responsables pris pour cibles par l’administration Trump depuis le retour de ce dernier à la Maison Blanche.
L’acte d’accusation, dévoilé à Washington, évoque des violations graves de la loi sur l’espionnage, notamment la possession non autorisée d’informations classifiées. Selon les documents judiciaires, une perquisition menée en août par le FBI au domicile et au bureau de Bolton avait permis de saisir plusieurs éléments compromettants. L’enquête porte également sur un piratage présumé de sa messagerie électronique par une « entité étrangère », dont l’identité n’a pas été révélée.
Interrogé à la Maison Blanche, Donald Trump a réagi avec désinvolture à la nouvelle : « C’est un sale type, c’est dommage. Mais c’est comme ça. » Une phrase fidèle à son ton vindicatif, alors qu’il ne cache pas sa volonté de régler ses comptes avec ceux qu’il considère comme des « traîtres » à son administration.
Depuis son retour au pouvoir, le président républicain a multiplié les attaques contre ses anciens collaborateurs. L’inculpation de John Bolton fait suite à celles de James Comey, ex-directeur du FBI, et de Letitia James, procureure générale de l’État de New York.
La ministre de la Justice Pam Bondi, figure clé du cercle trumpiste, a défendu cette nouvelle procédure : « Quiconque abuse d’une position de pouvoir pour mettre en péril notre sécurité nationale devra rendre des comptes. Personne n’est au-dessus de la loi. »
John Bolton, connu pour ses positions ultra-conservatrices et son franc-parler, avait déjà été en rupture avec Donald Trump dès 2020, après la publication d’un livre explosif sur ses 17 mois à la Maison Blanche. L’ancien diplomate y dépeignait le président américain comme « inapte » à diriger le pays. À l’époque, la Maison Blanche avait tenté sans succès de bloquer la sortie du livre pour des raisons de « sécurité nationale ».
Cette inculpation, qui relance le débat sur l’instrumentalisation politique du système judiciaire, intervient dans un climat politique tendu aux États-Unis, où la polarisation atteint des sommets à un an de la présidentielle.