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L’Équateur ouvre une ambassade au Maroc et tourne une page diplomatique
Lors d’un entretien diffusé le 15 mai 2025 sur la chaîne publique Ecuador TV, la ministre équatorienne des Affaires étrangères, Gabriela Sommerfeld, a annoncé l’ouverture imminente d’une représentation diplomatique de son pays au Maroc. Cette initiative s’inscrit dans une dynamique de rapprochement stratégique entre Quito et Rabat. La ministre a souligné que l’objectif est d’élargir l’accès de l’Équateur aux marchés africains et de consolider une coopération déjà jugée fructueuse avec le Royaume chérifien.
Selon les autorités équatoriennes, une équipe du ministère des Affaires étrangères est déjà à pied d’œuvre pour préparer l’installation de cette nouvelle ambassade. La présence de l’ambassadeur équatorien au Maroc est également annoncée lors de la cérémonie d’investiture du président Daniel Noboa, prévue pour le 24 mai.
Une rupture diplomatique marquante
Cette décision intervient dans le sillage d’un changement de cap majeur dans la politique étrangère équatorienne. En octobre 2024, l’Équateur a officiellement suspendu sa reconnaissance de la prétendue "rasd", rompant avec plus de quatre décennies de soutien au front polisario. Cette annonce a été perçue par Rabat comme une avancée diplomatique significative et saluée comme telle.
À l’époque, Gabriela Sommerfeld avait précisé que cette décision reflétait l’attachement de son pays aux principes du droit international. L’Équateur avait également réaffirmé son appui au plan d’autonomie proposé par le Maroc pour résoudre le conflit du Sahara, une position qui rejoint celle d’un nombre croissant de pays d’Amérique latine.
Une décision aux répercussions géopolitiques
Le virage diplomatique de Quito n’a pas été sans conséquences. En réaction à la nouvelle orientation de l’Équateur, l’Algérie – soutien historique du polisario – a lancé en janvier 2024 un boycott discret des bananes équatoriennes, provoquant une flambée des prix sur son marché intérieur, notamment pendant le mois du Ramadan. Ce boycott a été interprété par plusieurs observateurs comme une réponse directe à la rupture entre l’Équateur et la pseudo "rasd".
Au-delà de l’aspect bilatéral, cette évolution s’inscrit dans une tendance plus large. Ces dernières années, plusieurs pays d’Amérique latine, dont le Pérou et le Paraguay, ont revu leur position à l’égard du dossier du Sahara, réduisant ainsi progressivement le soutien diplomatique au front polisario sur le continent.
Une diplomatie marocaine de plus en plus influente en Amérique latine
Avec l’ouverture prochaine de l’ambassade équatorienne à Rabat, le Maroc confirme sa capacité à tisser des partenariats durables en Amérique latine. Cette démarche de Quito illustre une volonté de diversification diplomatique et commerciale, tout en répondant aux attentes d’une coopération Sud-Sud plus équilibrée.
En consolidant ses relations avec le Maroc, l’Équateur cherche non seulement à repositionner sa diplomatie sur la scène internationale, mais aussi à tirer parti d’un partenariat avec un acteur africain de plus en plus influent. Cette nouvelle page qui s’ouvre dans les relations maroco-équatoriennes pourrait bien en inspirer d’autres dans la région.
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