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L'Europe boursière repart après les tensions politiques et commerciales

L'Europe boursière repart après les tensions politiques et commerciales
Lundi 04 Juin 2018 - 10:00
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Les principales Bourses européennes évoluent en hausse lundi dans la matinée, favorisées par la détente du risque italien en Europe et de bons indicateurs aux Etats-Unis, même si les tensions commerciales devraient rester présentes.

À Paris, l’indice CAC 40 avance de 0,28% à 5.480,88 points vers 08h15 GMT. À Francfort, le Dax gagne 0,29% et à Londres, le FTSE progresse de 0,74%.

L’indice EuroStoxx 50 de la zone euro s’adjuge 0,46%, le FTSEurofirst 300 prend 0,39% et le Stoxx 600 monte de 0,4%.

Les Bourses européennes ont connu une semaine dernière agitée par la crise politique en Italie et le regain de tensions entre les Etats-Unis et ses partenaires sur la question des échanges commerciaux.

Dans la péninsule italienne, le gouvernement de coalition formé par le Mouvement 5 Etoiles (M5S, antisystème) et la Ligue (extrême droite) a été investi vendredi, après trois mois d’incertitude politique, avec un programme de lutte contre l’immigration et de contestation des règles budgétaires européennes.

Les investisseurs attendent désormais de savoir dans quelle mesure ce programme sera respecté et s’il est susceptible de faire déraper les dépenses budgétaires de l’Italie et de provoquer des tensions avec Bruxelles.

Sur le front du commerce international, les Etats-Unis ont durci le ton en fin de semaine dernière, en imposant des tarifs douaniers sur l’acier et l’aluminium en provenance de l’Union européenne, du Canada et du Mexique, qui ont tous trois menacé de représailles.

La question commerciale devrait dominer l’agenda du sommet du G7 qui se tiendra vendredi et samedi au Canada et où les Etats-Unis devraient apparaître isolés face à leurs principaux partenaires.

LE RAPPORT US SUR L’EMPLOI A RASSURÉ

Faisant fi des tensions commerciales, Wall Street a clôturé en hausse vendredi soir après la publication d’un très bon rapport sur l’emploi américain : les créations de poste ont été supérieures aux attentes et le chômage est tombé à un plus bas depuis 18 ans, reflétant la vigueur de l’économie américaine après un ralentissement au premier trimestre.

Dans la foulée, les places en Asie ont clôturé dans le vert, la Bourse de Tokyo ayant notamment gagné 1,37%.

Sur le marché obligataire, les rendements des emprunts d’Etat américains sont remontés, le 10 ans revenant à 2,91% après être tombé à 2,75% au plus fort de la crise italienne.

Le dollar, en revanche, n’en profite pas, ce qui pourrait démontrer que la rally du billet vert depuis avril tend à s’essouffler. La devise américaine recule de 0,2% face à un panier de devises de référence.

De son côté, l’euro revient au contact de 1,17 dollar, à la faveur de la détente sur le front du risque politique italien, perceptible également dans la baisse des rendements des emprunts d’Etat italiens et des autres pays périphériques de la zone euro.

UN RAPPROCHEMENT ENTRE ACCOR ET AIR FRANCE-KLM ?

En Europe, la cote est par ailleurs animée par de multiples spéculations sur des rumeurs de fusion-acquisition.

Ainsi, Air France-KLM bondit de 5,7% lundi, signant la plus forte hausse du SBF 120 et du Stoxx 600 alors que le groupe hôtelier AccorHotels - qui chute quant à lui de 3,99% - a confirmé son intérêt pour la participation de 14,3% de l’Etat dans le capital de la compagnie aérienne.

“Nous sommes surpris par la possible opération d’Accor sur Air France-KLM et pensons que le marché devrait réagir négativement, même si une opération pourrait être créatrice de valeur”, estiment les analystes de Kepler Cheuvreux.

En tête du CAC 40, Société Générale gagne 1,77%, porté par des informations du Financial Times évoquant un éventuel rapprochement avec la banque italienne Unicredit (-0,54%). La banque française a démenti auprès de Reuters “toute discussion au conseil d’administration concernant une éventuelle fusion avec UniCredit”.

Sur le marché pétrolier, les cours du brut restent stables, le récent rally ayant été mis à mal par la hausse de la production américaine et la perspective d’un relèvement prochain des quotas de production de l’Opep.

Source :Reuters


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