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La Banque mondiale abaisse ses prévisions de croissance mondiale pour 2025
La Banque mondiale a revu à la baisse ses prévisions de croissance économique pour l'année en cours, évoquant des tensions commerciales persistantes et alertant sur le risque d'une croissance historiquement faible durant les années 2020. Selon son dernier rapport sur les perspectives économiques mondiales, la croissance mondiale devrait atteindre 2,3 % cette année, soit une baisse de 0,4 point de pourcentage par rapport aux prévisions initiales.
Cette révision s'inscrit dans la lignée des perspectives publiées récemment par le Fonds monétaire international (FMI) et l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), confirmant ainsi un ralentissement général de l'économie mondiale.
Lors d'une conférence de presse en ligne, Indermit Gill, chef économiste de la Banque mondiale, a exprimé ses inquiétudes : « Il y a tout juste six mois, un atterrissage en douceur semblait envisageable. Aujourd'hui, nous semblons nous diriger vers de nouvelles turbulences. Sans correction de trajectoire, les conséquences sur les conditions de vie pourraient être profondes. »
Les tensions commerciales, notamment la hausse des droits de douane aux États-Unis sous l'administration Trump et la guerre commerciale entre Washington et Pékin, sont pointées du doigt. Ces tensions ont entraîné un ralentissement du commerce mondial. La situation pourrait encore se dégrader : une augmentation de 10 points de pourcentage des surtaxes américaines, par exemple avec le retour des droits de douane dits « réciproques », pourrait faire chuter la croissance mondiale à 1,8 % cette année et 2 % en 2026.
La Banque mondiale écarte le risque de récession pour cette année, mais souligne que si les prévisions pour 2025 et 2026 se confirment, la décennie 2020 pourrait connaître la croissance moyenne la plus faible depuis les années 1960.
Le ralentissement économique touche particulièrement les économies avancées. Les prévisions pour les États-Unis ont été revues à la baisse, avec une croissance attendue de 1,4 % cette année et une légère reprise à 1,6 % en 2026. La zone euro n'est pas épargnée, avec une croissance anticipée à 0,7 % cette année et 0,8 % en 2026.
Les pays émergents et en développement sont également affectés. Indermit Gill a souligné que « la croissance dans les économies en développement a ralenti au cours des trois dernières décennies. Le commerce mondial et les investissements ont également ralenti, tandis que la dette a atteint des niveaux records. » Pour ces pays, la croissance moyenne devrait atteindre 3,8 % cette année, avant de remonter légèrement à 3,9 % en 2026 et 2027, soit 1 point de pourcentage de moins que durant la décennie 2010.
La Banque mondiale appelle à une coopération internationale renforcée pour réduire les barrières tarifaires et non tarifaires, notamment avec les États-Unis. Elle encourage également les pays en développement à diversifier leurs partenariats commerciaux et à renforcer les liens intrarégionaux. En parallèle, elle insiste sur la nécessité de poursuivre les réformes visant à améliorer le climat des affaires, l'efficacité du marché de l'emploi et à renforcer les ressources financières des États.
Enfin, la Banque mondiale souligne l'importance de travailler de bonne foi pour atténuer les incertitudes politiques et la volatilité financière, et ainsi favoriser un rebond de l'économie mondiale.
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