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Lavrov à Malte : entre diplomatie et tensions géopolitiques
Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, participe aujourd'hui à une réunion de l’Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe (OSCE) à Malte. Cette visite marque son premier déplacement officiel dans un pays de l’Union européenne depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie en 2022.
La réunion, accueillant des représentants de 57 pays, se déroule dans un contexte marqué par des tensions internationales. Le secrétaire d’État américain Antony Blinken et le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Andriï Sybiga, seront également présents. Cependant, aucune rencontre bilatérale entre Lavrov et Blinken n’est prévue, soulignant l’absence de dialogue direct entre Moscou et Washington dans ce cadre.
L’OSCE, fondée en 1975 pour atténuer les conflits entre l’Est et l’Ouest, traverse une période de turbulences. Depuis l’invasion de l’Ukraine, l’organisation est paralysée par des désaccords entre ses membres. Moscou critique de plus en plus ouvertement l’OSCE, accusant l’organisation de servir les intérêts occidentaux et d’abandonner ses principes fondateurs.
En 2022, lors d’un sommet en Macédoine du Nord, Lavrov avait vivement critiqué l’organisation, tandis que l’Ukraine avait boycotté l’événement en raison de sa présence. Cette fois, Kiev a confirmé la participation de son ministre des Affaires étrangères, malgré les tensions.
Le sommet de Malte se tient également dans un contexte de blocage institutionnel. Depuis septembre, les postes clés de l’organisation, y compris celui de secrétaire général, restent vacants en raison d’un manque de consensus entre les membres. Une décision concernant le successeur de l’Allemande Helga Maria Schmid pourrait être prise lors de cette réunion. Cependant, les désaccords persistants compliquent la situation.
Malgré les différends, Malte a justifié l’invitation de Lavrov en insistant sur l’importance de maintenir des canaux de communication ouverts, même dans des circonstances difficiles. La Russie, de son côté, prévoit de profiter de cette tribune pour dénoncer ce qu’elle qualifie de « crise institutionnelle » de l’OSCE. Selon Maria Zakharova, porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, certains pays occidentaux utiliseraient l’organisation pour promouvoir leurs propres intérêts, au détriment de ses objectifs initiaux.
Alors que l’organisation cherche à surmonter ses divisions, les enjeux du sommet sont cruciaux. Les membres devront notamment décider de la présidence future de l’OSCE et approuver les nominations à des postes clés. Toutefois, les tensions persistantes laissent planer une incertitude sur les résultats de cette rencontre.
La participation de Lavrov à cet événement, bien qu’entourée de controverse, témoigne de l’importance de l’OSCE en tant que plateforme diplomatique, même dans un climat de rivalité géopolitique accrue. Le sommet de Malte pourrait soit renforcer les divisions, soit offrir une opportunité, aussi mince soit-elle, de dialogue entre des acteurs en désaccord profond.
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