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Le Maroc et l'acquisition de sous-marins : une avancée stratégique majeure en réflexion
Le Maroc, reconnu pour son ambition de moderniser ses forces armées, explore actuellement des options pour doter sa Marine royale de sous-marins. Cette démarche, qui s’inscrit dans une stratégie de renforcement de ses capacités de défense maritime, met en lumière l’importance croissante des enjeux sécuritaires et stratégiques dans la région. Trois modèles de sous-marins, issus de trois nations à l'expertise reconnue, la France, l’Allemagne et la Russie, figurent parmi les options à l’étude.
Une décision à fort enjeu stratégique
Pour un pays doté de plus de 3 500 kilomètres de côtes, la protection des eaux territoriales et des zones économiques exclusives (ZEE) est cruciale. Jusqu'à présent, la Marine royale s'est illustrée avec des bâtiments de surface sophistiqués, tels que la frégate Mohammed VI de classe FREMM. Cependant, l’acquisition de sous-marins permettrait de franchir un nouveau cap, en augmentant les capacités de surveillance, de dissuasion et de projection de puissance du Royaume.
Les options sur la table : Scorpène, Type 212 et Amur
Le Scorpène : l’élégance française sous les mers
Conçu par Naval Group, le sous-marin Scorpène est un modèle éprouvé dans le domaine des sous-marins diesel-électriques. Mesurant environ 67 mètres de long, il peut plonger à une profondeur de 300 mètres et opérer en toute discrétion grâce à son système de propulsion anaérobie (AIP). Capable d’embarquer jusqu’à 18 torpilles ou missiles, il est déjà en service dans plusieurs marines, dont celles de l’Inde et du Brésil, ce qui témoigne de sa polyvalence et de sa fiabilité.
Le partenariat historique entre le Maroc et la France dans le domaine militaire pourrait peser en faveur de cette option, notamment en termes de formation, d'entretien et de compatibilité avec les systèmes existants.
Le Type 212 : la discrétion allemande au sommet
Le Type 212, conçu par Thyssenkrupp Marine Systems (TKMS), est considéré comme une référence mondiale pour sa furtivité. Doté d’une propulsion ultra-silencieuse, ce sous-marin de 56 mètres de long est capable de plonger à plus de 700 mètres et d’opérer sans être détecté pendant plusieurs semaines. Ses performances en milieu maritime complexe en font un choix de premier ordre pour des marines exigeantes comme celles de l'Allemagne et de l'Italie.
L’Allemagne, partenaire commercial clé du Maroc, pourrait jouer un rôle stratégique dans cette acquisition. La technologie avancée du Type 212 offrirait au Royaume une capacité d’opérations sous-marines adaptée aux défis de l'Atlantique et de la Méditerranée.
L’Amur russe : une option atypique mais compétitive
La Russie propose l’Amur, une solution alliant technologie moderne et coût compétitif. Ce sous-marin de 66 mètres de long, connu pour sa furtivité acoustique, est également capable de tirer des missiles de croisière à longue portée. Bien que moins compact que le Type 212, il offre une grande polyvalence et peut transporter une dizaine de missiles ou torpilles.
Toutefois, une éventuelle coopération avec la Russie pourrait être influencée par des considérations géopolitiques, notamment les relations du Maroc avec ses alliés occidentaux.
Une décision complexe mais décisive
L'acquisition d'un sous-marin représente bien plus qu'un investissement technologique : elle reflète une ambition stratégique et un repositionnement dans l'équilibre des forces régionales. Le choix entre les modèles français, allemand ou russe dépendra de plusieurs facteurs, tels que le coût, la maintenance, la compatibilité avec les infrastructures actuelles, et les alliances diplomatiques.
Pour le Maroc, l’intégration de sous-marins dans sa flotte marquerait une étape majeure dans sa montée en puissance sur la scène navale internationale. Une décision qui, quelle que soit l’option choisie, s'inscrit dans une vision d'avenir ambitieuse et proactive pour la défense du Royaume.
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