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Le Maroc met à flot son premier patrouilleur Avante 1800+
Un patrouilleur nouvelle génération pour renforcer les eaux marocaines
Le mardi 27 mai, le chantier naval espagnol de San Fernando, situé dans la baie d’Algésiras, a célébré un événement de taille : la mise à flot officielle du premier patrouilleur de haute mer (PHM) Avante 1800+ destiné à la Marine royale marocaine. Construit par le géant espagnol Navantia, ce navire représente un jalon crucial dans le programme de modernisation des forces navales marocaines.
Une commande de 130 millions d’euros pour des missions de haute importance
Commandé pour un montant estimé à 130 millions d’euros, ce patrouilleur est le premier d’une série de deux unités qui visent à répondre aux défis croissants auxquels le Maroc fait face en mer : sécurité des côtes, lutte contre l’immigration irrégulière, surveillance des réseaux de trafic et maintien de l’ordre maritime. D’une longueur de 87 mètres pour une largeur de 13 mètres, l’Avante 1800+ peut embarquer jusqu’à 60 marins.
Sa construction a mobilisé plus d’un million d’heures de travail, générant quelque 1100 emplois directs et indirects en Espagne, un chiffre qui illustre l’impact industriel et économique de ce contrat.
Un outil d’autonomie et de formation
Au-delà de ses performances techniques, l’Avante 1800+ a été conçu pour offrir une autonomie opérationnelle prolongée en mer tout en réduisant les coûts d’exploitation et de maintenance. Le contrat signé inclut également un important lot logistique : des pièces de rechange, une documentation technique complète et surtout un programme de formation dédié pour les équipages marocains, organisé en Espagne.
Un réchauffement des relations militaires entre Rabat et Madrid
Cette acquisition est bien plus qu’un simple achat : elle marque la reprise des relations navales entre le Maroc et l’Espagne après plus de quarante ans de pause. La dernière transaction militaire entre les deux pays remontait à 1982, lorsque Rabat avait acquis une frégate espagnole, plus tard nommée Colonel Rahmani.
Après des années de gel, les négociations ont repris en 2019, sous l’impulsion d’un contexte diplomatique plus favorable. L’Espagne, jusqu’ici réticente à vendre du matériel militaire sensible à son voisin du sud, a assoupli ses positions en échange d’engagements marocains clairs : ces nouveaux patrouilleurs seront utilisés pour renforcer la lutte contre l’immigration clandestine et les trafics en Méditerranée occidentale, notamment au large du détroit de Gibraltar.
Une dimension stratégique dans un contexte régional tendu
Le Maroc, qui aspire à s’imposer comme un acteur naval clé en Afrique du Nord et dans l’Atlantique, s’équipe ainsi d’un outil stratégique de premier plan. Avec les tensions sécuritaires persistantes au Sahel et en Méditerranée, et face à une concurrence régionale accrue, notamment de l’Algérie, cette montée en puissance navale s’inscrit dans une stratégie de défense des intérêts nationaux.
Le deuxième patrouilleur commandé est actuellement en phase de finition et devrait rejoindre la flotte marocaine d’ici la fin de l’année 2025. Ce partenariat industriel et militaire marque un tournant non seulement pour la coopération entre Rabat et Madrid, mais aussi pour l’avenir des opérations navales marocaines.
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