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Le procès en appel d'Hamza Bendelladj reporté à septembre 2025
Le procès en appel d'Hamza Bendelladj, le célèbre pirate algérien, a été une nouvelle fois renvoyé. La cour d'appel de Paris a décidé que l'enquête menée par la brigade de lutte contre la cybercriminalité ne sera finalement entendue qu'en septembre prochain, une date fixée pour les 9 et 10 septembre 2025. Ce renvoi intervient après plusieurs changements de calendrier et des obstacles administratifs qui ont retardé la procédure.
Initialement prévu pour les 21 et 22 janvier 2025, ce procès en appel avait été repoussé en mai 2024, après des débats sur la confidentialité des échanges entre Bendelladj et ses avocats. Ce dernier, en détention aux États-Unis dans le cadre de l'affaire SpyEye, avait vu ses représentants juridiques remettre en question l'efficacité du système de visioconférence utilisé lors des audiences.
En dépit d'un retour en liberté après huit mois de détention, Bendelladj ne comparaîtra pas immédiatement devant les juges parisiens. Le pirate informatique, qui a récupéré son passeport algérien en décembre 2024, a rencontré des difficultés pour obtenir un visa pour la France. Le 21 décembre, il entamait sa procédure de demande, mais la présidente de la cour d'appel a exprimé sa frustration, déplorant « quinze jours de perdus ». La situation a eu des conséquences sur le calendrier : bien qu’annoncé libérable au début de l'été 2025, Bendelladj n'a pas encore été extradé vers l'Algérie.
Le renvoi du procès permet cependant d'entretenir l'espoir de la comparution du prévenu, qu'il soit physiquement présent ou connecté à distance. Le fond de l'affaire n'a en effet pas encore été abordé, malgré une série d'audiences ayant débuté il y a plus de deux ans. En première instance, Bendelladj avait été acquitté en septembre 2023, après qu’une erreur administrative a mentionné à tort le malware JobCrypter, au lieu du rançongiciel PyLocky. Ce programme informatique, bien que basique, a été au centre de l'enquête menée par les autorités françaises.
L'implication de Bendelladj dans des attaques informatiques ayant touché des entreprises françaises en 2018 reste au cœur du dossier. Les enquêteurs de la brigade de lutte contre la cybercriminalité avaient retracé une adresse IP liée à un centre pénitentiaire où le pirate était incarcéré à l'époque, ainsi qu'une messagerie associée à l'un de ses proches. Pourtant, ils n'ont jamais pu saisir son téléphone portable, lequel avait été détruit avant une fouille par les autorités américaines.
Malgré ces éléments, Hamza Bendelladj continue de nier toute implication dans les attaques informatiques, clamant son innocence : « Je n’ai rien à voir » avec ces piratages, affirme-t-il. L’enquête se poursuit et le procès en appel devrait, une fois de plus, examiner de près l’implication de l’accusé dans ces cybercrimes.
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