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Le SNPM appelle à l'adoption rapide des lois essentielles pour le Conseil national de la presse
Le Syndicat national de la presse marocaine (SNPM) a lancé un appel pressant aux autorités pour qu'elles adoptent les lois complémentaires au texte fondateur du Conseil national de la presse (CNP) avant la fin de la session parlementaire d'automne, soit avant avril 2025. Cette démarche vise à mettre un terme à la situation provisoire actuelle de cette instance d'autorégulation, qui freine son fonctionnement et sa capacité à organiser des élections dans des délais acceptables.
Dans un communiqué, le SNPM a rappelé que le ministère en charge de la communication a la responsabilité d'accélérer ce processus, alors que la gestion transitoire du CNP est actuellement confiée à une commission provisoire. Lors de la deuxième session du Conseil fédéral national de la SNPM, qui s'est tenue le 2 novembre 2024 à Mohammedia, le syndicat a insisté sur la nécessité de réformer le paysage médiatique national. Cette réforme doit permettre au secteur de contribuer pleinement aux efforts nationaux en modernisant le cadre législatif de la profession.
Le SNPM a également souligné les insuffisances de certains articles des lois existantes, qui peinent à s'adapter aux évolutions rapides des médias, de la communication et de l'édition. Parmi ses demandes figure l'abrogation du système « spécial » de délivrance de la carte de presse, avec un retour temporaire au décret de 2019, afin de le réviser en adéquation avec les attentes des journalistes.
En matière de liberté d'expression, le syndicat a appelé à renforcer les droits des journalistes, en dénonçant la rédaction vague de certaines lois, qui ouvre la voie à des interprétations restrictives. Cela entrave la concurrence des médias professionnels face aux réseaux sociaux, où désinformation et discours irresponsables circulent librement.
Le SNPM a fermement condamné les comportements humiliants subis par certains journalistes au sein d'institutions publiques, rappelant que le respect des règles professionnelles nécessite un traitement digne des journalistes. Il a également exprimé des inquiétudes concernant la gestion des données personnelles des journalistes sollicitant la carte professionnelle, en particulier en ce qui concerne la plateforme numérique dédiée.
La question des salaires dans le secteur public a également été soulevée. Le SNPM a demandé une augmentation des rémunérations et des indemnités pour les journalistes du pôle public, ainsi que des améliorations des conditions de travail qui tiennent compte des défis particuliers auxquels ils font face. Dans le cadre de l'accord social signé en février 2022, le syndicat a réclamé une mise en œuvre rapide de l'augmentation salariale prévue, avec effet rétroactif pour les entreprises qui tardent à se conformer.
Par ailleurs, le SNPM a suggéré que l'octroi de subventions publiques aux entreprises médiatiques soit conditionné au respect des conventions collectives, s'appliquant à la presse écrite, numérique, aux radios privées et aux journalistes indépendants. Pour le syndicat, garantir les droits économiques et sociaux des travailleurs est crucial pour le développement harmonieux du paysage médiatique national.
Enfin, le Conseil fédéral de la SNPM a réaffirmé son soutien aux journalistes palestiniens et à la lutte du peuple palestinien pour un État souverain. Le syndicat a exprimé son inquiétude pour les journalistes au sud du Liban, face aux violences israéliennes et au silence de la communauté internationale, appelant à des événements de solidarité à l’occasion de la Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien, prévue le 29 novembre 2024.