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Les enseignants du public autorisés à enseigner dans le privé : Berrada valide les heures supplémentaires intersectorielles
Le ministre marocain de l’Éducation nationale, Mohamed Saad Berrada, a récemment adopté une mesure permettant aux enseignants du secteur public de dispenser des heures supplémentaires dans des établissements privés. Cette décision, qui fait suite à de longues discussions sur les besoins croissants d'encadrement dans le secteur privé, vise à encourager un partenariat entre les secteurs public et privé de l’enseignement, tout en assurant la transparence et le respect des règles.
Cette autorisation, officialisée par une circulaire envoyée aux directions régionales, académiques et aux établissements scolaires concernés, apporte un cadre réglementé aux activités des enseignants. Les intéressés pourront ainsi offrir des heures d’enseignement dans le privé, à condition de respecter des quotas hebdomadaires et de se conformer aux critères de disponibilité fixés par leur établissement public d'origine.
Des modalités encadrées pour une collaboration équilibrée
La circulaire stipule que chaque enseignant doit obtenir une autorisation préliminaire avant la fin juin de chaque année scolaire, suivie d’une validation définitive en septembre. Ce processus a été instauré pour assurer que l'autorisation de travailler dans le privé ne perturbe pas leur engagement principal dans le secteur public.
Un quota d’heures hebdomadaires, plafonné à huit heures par semaine, permet d’assurer un équilibre entre les responsabilités publiques et les interventions dans le privé. En outre, les enseignants auront la possibilité de travailler dans plusieurs établissements privés, leur offrant une diversité d'expérience, mais sans dépasser la limite hebdomadaire fixée.
Une flexibilité géographique et pédagogique pour répondre aux besoins
Afin de mieux répondre aux besoins du secteur privé, la mesure prévoit également une certaine flexibilité géographique. Les enseignants pourront ainsi enseigner dans des établissements situés hors de leur région administrative, élargissant ainsi les possibilités d'enseignement dans les zones où la demande est forte.
Le dispositif est particulièrement avantageux pour les enseignants spécialisés dans les classes préparatoires aux grandes écoles et dans les sections techniques supérieures. Ces derniers, après consultation avec les services centraux, peuvent se voir accorder le droit de dispenser des cours dans d’autres académies, une disposition qui pourrait contribuer à répondre aux besoins en encadrement qualifié pour les formations post-baccalauréat.
Suivi et contrôle des heures supplémentaires
Afin d’assurer un suivi rigoureux des heures supplémentaires, la circulaire impose aux établissements privés de transmettre chaque mois à la direction régionale la liste des enseignants bénéficiant de cette autorisation. Cette procédure vise à instaurer une traçabilité et à s’assurer que les enseignants respectent les quotas d'heures tout en demeurant en conformité avec leur charge de travail principale.
Le suivi inclut également une évaluation de chaque demande en fonction de plusieurs critères, parmi lesquels figure l'avis du directeur de l’établissement public d’origine de l’enseignant. Cela permet de garantir que les heures supplémentaires n'affectent pas la qualité de l’enseignement dans les établissements publics, un point essentiel pour maintenir le niveau d’éducation au sein des écoles publiques.
Vers une optimisation des ressources pédagogiques
La nouvelle mesure de Berrada semble être une réponse pragmatique aux défis de l’éducation marocaine, où le secteur privé est en forte croissance mais parfois confronté à des difficultés pour recruter des enseignants qualifiés. En permettant aux enseignants publics de contribuer au secteur privé, le ministère vise une meilleure utilisation des ressources humaines disponibles, tout en mettant en place des mécanismes de contrôle pour éviter les abus.
En somme, cette autorisation d’heures supplémentaires dans le privé pour les enseignants du public pourrait transformer la dynamique de l'enseignement au Maroc, en offrant aux enseignants une source de revenu complémentaire et en renforçant les capacités des établissements privés.
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