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Les précipitations renforcent la capacité des barrages marocains à 780 millions de m³
Les précipitations récentes ont apporté un souffle d’espoir aux autorités hydrauliques marocaines. Lors de la séance parlementaire de ce lundi, Nizar Baraka, ministre de l’Équipement et de l’Eau, a annoncé que les pluies qui ont arrosé plusieurs régions du Royaume ont permis d’ajouter 780 millions de mètres cubes d’eau aux réserves des barrages, contribuant à réduire partiellement le déficit hydrique.
Selon le ministre, cette amélioration a entraîné une réduction du déficit en eau, passant de 70 % à 57 % par rapport à une année normale et à 37 % par rapport à 2023. Toutefois, Baraka a souligné que le taux de remplissage global des barrages reste préoccupant, atteignant seulement 23,2 %, contre 31,7 % à la même période l’année dernière.
Malgré ces apports, le volume d’eau cumulé dans les barrages cette année reste en deçà des attentes, avec 3,7 milliards de mètres cubes, soit une baisse par rapport aux 5 milliards enregistrés en 2023. Le Maroc, touché par une sécheresse persistante, continue de faire face à des défis majeurs en matière de gestion des ressources hydriques.
Le ministre a également évoqué les directives issues de la session de travail présidée la semaine dernière par le Roi Mohammed VI. « Cette rencontre a permis de définir une feuille de route urgente et une série de mesures concrètes pour répondre aux problèmes liés à l’eau », a-t-il précisé.
Parmi ces mesures, figurent le développement de nouveaux barrages, le renforcement des unités de dessalement et la promotion d’une gestion rationnelle de l’eau. Ces initiatives visent à mieux préparer le pays aux changements climatiques et à garantir la sécurité hydrique sur le long terme.
Face à ces défis, le ministre a rappelé l’importance de la coopération entre les différentes institutions régionales et nationales, ainsi que la mobilisation des collectivités locales. « La gestion de l’eau est l’affaire de tous, et seule une approche concertée pourra permettre d’assurer une utilisation durable de cette ressource », a conclu Baraka.
Ces précipitations, bien qu'encourageantes, ne suffisent pas à combler le déficit hydrique chronique. Le Maroc doit donc accélérer la mise en œuvre de sa stratégie hydrique pour relever les défis à venir et garantir un approvisionnement fiable à ses citoyens.