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LGV Marrakech–Tanger : Sinohydro entame le creusement du tunnel stratégique à Rabat
Le chantier du tunnel de la ligne à grande vitesse (LGV) entre Marrakech et Tanger franchit une étape majeure. La société chinoise Sinohydro, filiale du groupe PowerChina, a officiellement lancé, le 10 mai, les travaux principaux de creusement à Rabat.
Ce tunnel, long de plus de 3 000 mètres, dont 2 520 mètres en creusement, représente une infrastructure décisive dans le déploiement du futur réseau ferroviaire à grande vitesse du Maroc. Conçu pour accueillir une double voie, il permettra de fluidifier le trafic et d’augmenter significativement les capacités de transport ferroviaire sur l’axe nord-sud du pays. Son importance stratégique est renforcée par les échéances internationales à venir, notamment la Coupe du monde 2030 que le Maroc coorganisera avec l’Espagne et le Portugal.
Un chantier complexe dans le tissu urbain de la capitale
Depuis la réception de l’ordre de service le 30 décembre 2024, les équipes de Sinohydro ont entamé les opérations préparatoires. Le recours à une installation provisoire fragmentée, procédé encore peu courant dans les chantiers marocains, a permis de gagner un temps précieux dans le calendrier des travaux. Après validation de cette phase par la mission de contrôle le 4 avril, le projet est officiellement entré en phase active.
Cependant, le lancement effectif n’a pas été sans obstacles. L’expropriation des terrains nécessaires a donné lieu à d’intenses négociations, avec près d’une dizaine de modifications du plan d’emprise. Le projet a dû franchir plusieurs étapes administratives impliquant notamment le Haut-Commissariat aux Eaux et Forêts, l’Agence du bassin hydraulique et les autorités locales. Ce processus long et rigoureux a finalement permis de sécuriser l’occupation permanente du site.
Une coopération bilatérale et un financement hybride
Le projet s’inscrit dans une dynamique de coopération sino-marocaine structurée autour d’un pilotage partagé. Une coentreprise à parts égales entre Sinohydro Bureau 5 et la Société générale des travaux du Maroc (SGTM) supervise les travaux. Le modèle de gouvernance adopté repose sur une coordination étroite et une répartition fonctionnelle des responsabilités.
Le financement, quant à lui, mobilise des ressources mixtes. Outre la contribution du Fonds Mohammed VI pour l’investissement (FM6I), plusieurs institutions financières marocaines et des fonds issus du Golfe participent à l’enveloppe budgétaire globale. Ce montage témoigne de l’intérêt stratégique porté au projet par l’ensemble des partenaires.
Une expertise internationale au service de l’ingénierie
Le bureau d’études français SETEC a été mandaté pour assurer les études techniques. En collaboration directe avec le groupement exécutant, il a adapté les standards de conception aux contraintes géologiques et urbaines du site. La vérification des hypothèses d’ingénierie s’est faite de manière rigoureuse, afin de garantir la conformité entre les choix techniques et les méthodes d’exécution.
Le percement du tunnel est prévu sur une durée de 42 mois. Le chantier adopte une approche modulaire avec une répartition précise des sections à creuser, une gestion stricte des points critiques et un suivi rapproché des coûts et de la sécurité. Si le calendrier est respecté, la mise en service technique du tunnel est attendue d’ici 2028.
Ce projet incarne un tournant majeur dans le développement des infrastructures ferroviaires au Maroc, conjuguant innovation technique, partenariats internationaux et ambition nationale.
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