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Macron dévoile un nouveau service militaire volontaire, fin du SNU confirmée
Le président français Emmanuel Macron s’apprête à lever le voile, ce jeudi, sur un tout nouveau service militaire volontaire, un dispositif pensé pour renforcer les rangs de l’armée française dans un contexte où Paris alerte de plus en plus ouvertement sur la menace russe et les risques de conflit. Un sujet explosif qui fait déjà monter la température dans le débat politique.
Pour couper court aux polémiques, le chef de l’État s’est voulu clair : « Il n’est pas question d’envoyer nos jeunes en Ukraine », a-t-il assuré mardi sur RTL. Une mise au point rendue nécessaire après les propos du chef d’état-major des armées, le général Fabien Mandon, qui avait choqué en déclarant que la France devait être prête à « accepter de perdre ses enfants ».
Fin annoncée du SNU
Macron est attendu en fin de matinée à la 27e Brigade d’Infanterie de Montagne à Varces (Isère), où il présentera ce nouveau dispositif. Une annonce qui actera aussi la fin du Service national universel (SNU), chantier emblématique mais jamais généralisé depuis son lancement en 2019.
Pensé à l’époque pour renforcer la « cohésion nationale » chez les 15-17 ans, le SNU ne colle plus « au contexte stratégique » bouleversé par la guerre en Ukraine, reconnaît l’Élysée. Le futur dispositif s’en éloignera largement, même s’il conserve l’idée d’un engagement jeunesse.
Un service plus long, plus militaire, et 100% volontaire
Selon l’entourage du président, ce nouveau service national sera volontaire, destiné aux jeunes majeurs — hommes et femmes — et beaucoup plus militarisé que les courts séjours du SNU. Il serait aussi bien plus long : la presse évoque dix mois, avec une rémunération de plusieurs centaines d’euros.
L’objectif affiché : créer un réservoir de jeunes mobilisables en cas de crise, comme l’explique la dernière revue stratégique publiée le 14 juillet.
Un déploiement progressif
Reste un obstacle de taille : le budget. Héberger, équiper et encadrer des milliers de jeunes représente un coût important. Le gouvernement prévoit donc un lancement par phases. Les premières estimations évoquent 2.000 à 3.000 volontaires la première année, avec une montée progressive jusqu’à 50.000 par an.
En parallèle, les dispositifs déjà existants — Service militaire volontaire (SMV) et Service militaire adapté (SMA) — seront maintenus. Leur vocation reste l’insertion socioprofessionnelle.
L’Europe renoue avec les armées
Alors que douze pays européens ont conservé ou rétabli la conscription, plusieurs autres ont lancé des services volontaires. La Norvège, souvent citée à Paris, impose un service de 12 mois, mais seul un jeune sur sept est finalement retenu sur critères.
Depuis plusieurs mois, Emmanuel Macron multiplie les alertes sur la « montée des périls », avec la Russie en ligne de mire.
Les propos du général Mandon sur le fait d’être prêt à « accepter de perdre ses enfants » ont immédiatement déclenché une tempête politique. La gauche y voit une posture « va-t-en-guerre », tandis que l’extrême droite accuse le gouvernement de préparer, en sous-main, une marche vers la guerre et rappelle que « les Français ne sont pas prêts à aller mourir pour l’Ukraine ».