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Maroc : 4,5 milliards de dollars du FMI pour prévenir les crises
Le Maroc vient de franchir une étape cruciale dans sa stratégie de résilience économique. Le Fonds monétaire international (FMI) a approuvé une nouvelle Ligne de crédit modulable (LCM) de 4,5 milliards de dollars en faveur du Royaume, s’étalant sur une période de deux ans. Cette décision, saluée par les milieux financiers, s'inscrit dans une logique de prévention des crises économiques et de renforcement de la stabilité macroéconomique.
Selon le FMI, cette ligne de crédit est destinée à des pays dont les institutions sont solides et les politiques économiques rigoureusement menées. Le Maroc, qui répond à ces critères, a su démontrer sa capacité à gérer des chocs économiques à répétition, notamment ceux liés à la pandémie, aux perturbations géopolitiques internationales et à une série de sécheresses ayant mis à mal le secteur agricole.
L’accord, bien que conséquent dans son montant, est considéré par les autorités marocaines comme une mesure de précaution. Il ne s'agit donc pas d’un recours immédiat aux fonds disponibles, mais plutôt d’un filet de sécurité qui pourrait être activé en cas de besoin. Cette approche s’inscrit dans une politique budgétaire prudente et une volonté affichée de maintenir une trajectoire de croissance stable et inclusive.
La LCM actuelle représente la deuxième du genre pour le Royaume, avec un accès réduit par rapport à la précédente. Cette réduction est en phase avec la stratégie de sortie progressive adoptée par les autorités marocaines, dans l’objectif de limiter leur dépendance à l’aide extérieure et de renforcer leur autonomie financière.
Le FMI a également mis en avant les récents succès du Maroc sur les marchés internationaux, notamment une émission d’obligations qui a rencontré une forte demande, reflet de la confiance des investisseurs dans l’économie marocaine.
Pour Kenji Okamura, directeur général adjoint et président par intérim du FMI, le Maroc illustre une résilience exemplaire, soutenue par des réformes ambitieuses visant à diversifier l’économie, promouvoir une croissance plus verte, et encourager l’investissement privé.
Cependant, l’institution de Bretton Woods n’ignore pas les risques persistants. Le pays reste vulnérable aux aléas climatiques, aux fluctuations des prix mondiaux et à l’instabilité économique globale. D’où l’importance de maintenir le cap des réformes et de renforcer les filets de sécurité économique.
Avec cette nouvelle ligne de crédit, le Maroc dispose d’un outil supplémentaire pour faire face aux défis à venir, tout en poursuivant son ambition de bâtir une économie plus robuste, durable et équitable.
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