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Maroc : la demande intérieure dynamise la croissance économique au premier trimestre 2025
Au premier trimestre de l’année 2025, l’économie marocaine a été portée par une nette accélération de la demande intérieure, enregistrant une progression de 8 %, contre 4 % à la même période en 2024. Cette dynamique a fortement soutenu la croissance nationale, avec une contribution de 8,5 points, selon les données du Haut-Commissariat au Plan (HCP).
Ce rebond s’explique en grande partie par la reprise vigoureuse de l’investissement brut, qui inclut la formation brute de capital fixe, la variation des stocks et les acquisitions nettes d’objets de valeur. Celui-ci a bondi de 17,5 %, après une hausse plus modeste de 4,9 % un an plus tôt. Sa contribution à la croissance a ainsi été multipliée par plus de trois, passant de 1,4 à 4,9 points.
Dans le même temps, la consommation finale des ménages a progressé de 4,4 %, contre 2,8 % à la même période en 2024. Elle a contribué à hauteur de 2,6 points à la croissance, contre 1,7 point l’année précédente, traduisant une amélioration du pouvoir d’achat et une confiance accrue des consommateurs.
En revanche, la consommation finale des administrations publiques a marqué un léger ralentissement, son taux de croissance passant de 5,5 % à 5,2 %. Sa contribution à la croissance reste relativement stable, à 0,9 point.
Le tableau s’assombrit cependant du côté du commerce extérieur. Les importations de biens et services ont progressé de 9,8 %, contre 7,6 % un an auparavant, exerçant une pression accrue sur la balance commerciale. Cette hausse a eu une contribution négative de 4,7 points à la croissance, contre -3,7 points en 2024.
Quant aux exportations, elles ont ralenti significativement, avec une croissance de seulement 2,2 %, contre 5,8 % au premier trimestre de l’an passé. Leur contribution à la croissance est tombée à 0,9 point, contre 2,5 points précédemment.
Globalement, les échanges extérieurs ont donc amputé la croissance de 3,8 points, contre une contribution négative de 1,3 point l’année dernière, soulignant la dépendance croissante du pays à sa demande interne pour soutenir l’activité économique.
La croissance économique marocaine au premier trimestre 2025 repose essentiellement sur une demande intérieure en forte hausse, portée par les ménages et les investissements. Toutefois, le déséquilibre persistant de la balance commerciale demeure un frein à une croissance plus équilibrée et durable.