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Merz veut faire de l’Allemagne la première puissance militaire conventionnelle d’Europe
Lors de sa toute première déclaration gouvernementale devant le Bundestag, mercredi 14 mai 2025, le chancelier allemand Friedrich Merz a exposé une vision résolument offensive pour redonner à l’Allemagne sa place de moteur politique, militaire et économique de l’Europe. Ce discours charnière s’est articulé autour de quatre priorités : le soutien inconditionnel à l’Ukraine, la reconstruction militaire nationale, la réponse humanitaire à la crise à Gaza, et une relance économique ambitieuse.
Sur le dossier ukrainien, le chancelier Merz s’est montré inflexible. Il a mis en garde contre toute tentative de Moscou d’imposer une « paix dictée » à Kiev, réaffirmant que l’Allemagne ne reconnaîtra aucun accord basé sur des concessions forcées ou des annexions militaires. À ses yeux, les partenaires occidentaux doivent conserver une unité stratégique pour résister aux ambitions territoriales de la Russie. Merz a notamment souligné l’importance de maintenir la cohésion transatlantique, alors que le président américain Donald Trump pousse pour une reprise des pourparlers avec Moscou.
Dans un contexte géopolitique tendu, Merz a par ailleurs insisté sur la nécessité de faire de la Bundeswehr « l’armée conventionnelle la plus puissante d’Europe ». Après des décennies de sous-financement, l’Allemagne entend engager plusieurs centaines de milliards d’euros pour moderniser son appareil militaire. Pour le chancelier, cette transformation est autant une exigence nationale qu’un engagement envers ses alliés européens.
Sur le plan humanitaire, Friedrich Merz s’est exprimé avec gravité sur la situation à Gaza, appelant à des mesures urgentes pour éviter une famine à grande échelle. Bien qu’allié d’Israël, le chancelier a exhorté toutes les parties à faciliter l’acheminement de l’aide humanitaire, bloquée depuis mars. Il s’agit, selon lui, d’une « obligation morale » à laquelle aucune puissance ne peut se soustraire.
Enfin, Merz a tenté de rassurer sur la situation économique de son pays, embourbé dans une stagnation prolongée. Après deux années consécutives de récession, l’Allemagne semble peiner à retrouver son souffle. Pourtant, le chancelier s’est voulu combatif, affirmant que le pays « peut redevenir une locomotive économique ». Il a promis une série de mesures structurelles, incluant baisses d’impôts, réduction des coûts énergétiques, simplification administrative et investissement massif dans les infrastructures via un fonds public de 500 milliards d’euros.
Mais ces projets ambitieux devront s’inscrire dans une rigueur budgétaire stricte, a-t-il prévenu, alors que ses propres rangs conservateurs le critiquent pour avoir assoupli certaines règles fiscales de campagne. Par ailleurs, Merz a dit vouloir apaiser les tensions commerciales avec Donald Trump, qui multiplie les barrières douanières menaçant l’industrie exportatrice allemande. Il a aussi plaidé pour une accélération des accords de libre-échange européens, notamment avec les pays du Mercosur.
Entre ambition stratégique et volonté de redressement, Friedrich Merz signe avec ce discours un acte de gouvernance qui engage l’Allemagne dans une nouvelle trajectoire. Reste à savoir si la coalition qu’il dirige saura traduire cette volonté en résultats concrets face à une scène internationale plus imprévisible que jamais.
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