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Netanyahu promet de prendre le contrôle total de Gaza
Alors que l’offensive militaire israélienne s’intensifie dans la bande de Gaza, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a affirmé lundi 19 mai qu’Israël prendra le contrôle de l’ensemble du territoire, tout en cédant à une pression diplomatique croissante pour autoriser une reprise limitée de l’aide humanitaire.
« Les combats sont intenses et nous progressons. Nous prendrons le contrôle de toute la bande », a déclaré Netanyahu, évoquant un plan de conquête déjà dévoilé début mai. Sous la pression de plusieurs alliés, notamment les États-Unis, le chef du gouvernement israélien a justifié cette ouverture humanitaire par la nécessité d’éviter la famine, sans céder sur ses objectifs militaires.
Netanyahu a annoncé l’entrée d’une « quantité de base de nourriture » dans le territoire palestinien pour limiter la propagation d’images de famine de masse, qui risqueraient de compromettre le soutien international à la poursuite de la guerre. Cette décision a cependant été vivement critiquée par le ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, qui l’a accusé de faire preuve de faiblesse face au Hamas.
Sur le terrain, la situation humanitaire continue de se dégrader. La Défense civile de Gaza a rapporté la mort de 22 personnes lundi, victimes de bombardements israéliens violents dans le secteur de Khan Younès, notamment autour de l’hôpital Nasser. Des témoins font également état d’opérations spéciales ciblant des domiciles de combattants présumés.
Dans le nord, à Beit Lahia, au moins deux personnes déplacées ont été tuées dans une frappe de drone, tandis que l’hôpital indonésien reste encerclé par l’armée israélienne, selon son porte-parole. L’armée israélienne a indiqué avoir ciblé plus de 160 « sites terroristes », incluant des infrastructures souterraines et des positions de lancement de missiles antichars.
En parallèle, des pourparlers indirects sont en cours pour tenter d’aboutir à un cessez-le-feu et à la libération des otages enlevés lors de l’attaque du 7 octobre 2023 par le Hamas. Netanyahu s’est dit ouvert à un accord, mais seulement si le mouvement islamiste accepte l’exil de ses dirigeants et son désarmement total, des conditions jusqu’ici rejetées par le Hamas.
Le chef de l’armée israélienne, Eyal Zamir, a souligné que l’escalade actuelle devait offrir une marge de manœuvre politique pour faire avancer une solution concernant les otages toujours détenus à Gaza.
Les critiques internationales se multiplient. Le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez a appelé à « arrêter le massacre à Gaza », tandis que le ministre italien des Affaires étrangères Antonio Tajani a lancé un « ça suffit » sans équivoque. Aux États-Unis, le secrétaire d’État Marco Rubio a réitéré son soutien à Israël tout en soulignant la nécessité de mettre fin aux souffrances humanitaires, qu’il impute au Hamas.
Depuis le 7 octobre, 1 218 personnes ont été tuées en Israël, principalement des civils. Parmi les 251 otages enlevés, 57 sont toujours retenus à Gaza, dont 34 sont présumés morts. En représailles, les frappes israéliennes ont causé la mort d’au moins 53 339 personnes à Gaza, selon les chiffres du ministère de la Santé du Hamas, considérés comme crédibles par l’ONU.
Alors qu’Israël a repris ses opérations militaires le 18 mars après une trêve de deux mois, le conflit semble s’enliser dans une spirale de violence. La stratégie militaire israélienne, combinée à une forte pression diplomatique, dessine un équilibre fragile entre objectifs sécuritaires et nécessité d’éviter une catastrophe humanitaire de grande ampleur.
L’issue des pourparlers et l’évolution du soutien international détermineront sans doute les prochaines étapes d’un conflit dont les civils paient, chaque jour, le prix le plus lourd.
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