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Paris : grève scolaire contre la fermeture des classes et la fin des décharges de direction
Mardi 11 février, les personnels des écoles de Paris se sont unis pour une grève massive visant à dénoncer la fermeture de 198 classes à la rentrée scolaire 2025. Ce mouvement, soutenu par les principaux syndicats du premier degré (FSU-SNUipp, FO, SUD, CGT), a pour objectif de revendiquer une révision de la carte scolaire et de protéger les conditions de travail des directeurs d’école.
La situation est décrite par les syndicats comme une « hémorragie » de postes et de classes. Selon la FSU-SNUipp, près de 500 classes ont été fermées dans la capitale en l’espace de trois ans, une tendance qui semble se confirmer avec les 198 fermetures annoncées pour la prochaine rentrée, pour seulement 21 ouvertures. Ces fermetures, accentuées par un nombre de postes enseignants en forte diminution, sont perçues comme un abandon systématique de l’école publique, particulièrement dans un contexte où l'enseignement privé semble immunisé contre ce phénomène.
Les fermetures de classes sont en grande partie justifiées par une baisse démographique à Paris, ce que les syndicats et les représentants des parents d’élèves contestent. Ils soulignent que cette diminution de la population devrait au contraire permettre de mieux encadrer les élèves en réduisant les effectifs par classe. Patrick Bloche, adjoint à la maire de Paris, a dénoncé une mesure qu’il juge « inacceptable », car Paris, bien que représentant seulement 3 % de la baisse démographique nationale, subira près de 25 % des réductions de postes.
Parallèlement, un autre sujet de mécontentement a émergé : la fin du régime dérogatoire de décharge de direction, une particularité de Paris depuis 1982. Actuellement, les directeurs d’école parisiens bénéficient d’une décharge d’enseignement dès qu’ils dirigent cinq classes, contrairement à leurs homologues ailleurs qui doivent attendre douze classes pour bénéficier de la même mesure. Cette dérogation, que la réforme prévoit de supprimer, est perçue comme essentielle pour permettre aux directeurs de mener à bien leurs missions complexes, notamment la gestion administrative et l’accompagnement des élèves en situation de handicap.
L'impact de cette mesure sur les directeurs d’école est déjà palpable. Thomas Watanabe, directeur d'une école maternelle parisienne, a exprimé ses craintes de ne pouvoir remplir correctement ses fonctions, notamment en ce qui concerne le recrutement des personnels spécialisés ou la prévention du harcèlement scolaire, une problématique de plus en plus pressante.
Face à ces réformes, la mairie de Paris tente de négocier une nouvelle convention pour maintenir ce système spécifique, mais la situation reste tendue, alors que les syndicats promettent de poursuivre la mobilisation.
Ce mouvement s'inscrit dans un contexte plus large de remise en question des politiques éducatives actuelles et met en lumière la fracture entre les décisions gouvernementales et les réalités vécues sur le terrain par les acteurs de l'éducation.
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