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Présidentielle en Côte D’Ivoire : Le combat juridique de Tidjane Thiam continue
L’échiquier politique ivoirien s’agite à l’approche de la présidentielle d’octobre 2025. Tidjane Thiam, désigné candidat par le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), a été officiellement radié de la liste électorale par la justice, sur la base d’une disposition juridique relative à sa nationalité. Cette décision, sans appel au niveau national, prive l’ancien banquier international de toute participation au scrutin. Pour autant, Thiam refuse de jeter l’éponge.
« C’est moi ou personne », a-t-il déclaré avec fermeté à l’AFP, affirmant que son parti ne présentera aucun autre candidat. Le PDCI envisage désormais de porter l’affaire devant la Cour de justice de la CEDEAO, dénonçant une mesure jugée arbitraire et préjudiciable à la démocratie ivoirienne.
La décision du tribunal d’Abidjan s’appuie sur l’article 48 du code de la nationalité, en vigueur depuis les années 1960, selon lequel l’acquisition d’une autre nationalité entraîne automatiquement la perte de la nationalité ivoirienne. Tidjane Thiam, qui avait obtenu la nationalité française en 1987, y a officiellement renoncé en mars dernier dans l’espoir de se conformer aux exigences légales pour se présenter à la présidentielle. Mais pour la justice, cela ne suffit pas : sa radiation est actée.
Indigné, Thiam souligne que cette disposition n’a jamais été appliquée avec autant de rigueur. « Tous les jours, des Ivoiriens acquièrent une autre nationalité pour des raisons diverses. Doit-on en conclure qu’ils perdent automatiquement leur nationalité ivoirienne sans notification ni procédure ? », s’interroge-t-il.
Le climat politique s’en trouve davantage tendu, d’autant que d’autres figures de l’opposition sont elles aussi exclues du processus électoral : l’ex-président Laurent Gbagbo, Charles Blé Goudé ou encore Guillaume Soro, tous radiés en raison de condamnations judiciaires. Pendant ce temps, le RHDP, parti au pouvoir, garde encore le mystère sur son candidat, bien que la possibilité d’une nouvelle candidature du président sortant Alassane Ouattara, âgé de 83 ans, alimente les débats. Un congrès prévu en juin pourrait lever le voile sur ses intentions.
Sur le terrain, Thiam reste combatif. S’il poursuit ses démarches diplomatiques depuis la France, il appelle également les Ivoiriens à « se mobiliser de façon visible ». En parallèle, une autre procédure pourrait encore fragiliser sa position : une militante du PDCI conteste sa légitimité à diriger le parti, avançant le même argument de perte de nationalité.
Dans un paysage politique marqué par les exclusions et les tensions juridiques, la route vers la présidentielle 2025 en Côte d’Ivoire s’annonce déjà semée d’embûches.
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