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Salles de cinéma : les professionnels réclament un pass vaccinal


Jeudi 12 Août 2021 - 12:17

Les distributeurs et producteurs de films réclament l’instauration « urgente » d’un pass sanitaire. Ils demandent notamment à ce que les personnes vaccinées puissent se rendre au cinéma après le couvre-feu de 21 heures.

La Chambre marocaine des distributeurs, la Chambre marocaine des salles de cinéma et la Chambre marocaine des producteurs de film ont interpellé, dans un communiqué, le chef du gouvernement, Saadeddine El Othmani, ainsi que le directeur du Centre cinématographique marocain, Sarim Fassi-Fihri, concernant l’impact des nouvelles mesures sanitaires sur l’industrie du cinéma au Maroc et la demande de la mise en place « en urgence » d’un pass sanitaire.

Ils font référence à la mise en place du couvre-feu à 21 heures, contre 23 heures auparavant, et à « la détresse désormais immense dans laquelle est plongée tout le secteur du cinéma au Maroc ».

Les trois entités font savoir qu’avant la pandémie, les exploitants de cinéma enregistraient « plus de 60% de leur recette quotidienne en soirée », ajoutant que le couvre-feu de 23 heures « pesait à lui seul pour moitié dans les 60% de perte de fréquentation ». Et d’ajouter : « En imposant un couvre-feu à 21 heures, les entrées dans les cinémas chuteront donc d’au moins 90% par rapport à une exploitation hors pandémie, et nous ne parlons que des billets, car cette chute de fréquentation a réduit à néant les recettes publicitaires qu’enregistraient les cinémas. »

Ainsi, les trois Chambres demandent « d’autoriser l’accès aux salles de cinémas après le couvre-feu de 21 heures à toute personne vaccinée ». Elles rappellent avoir également alerté, fin juin 2021, « sur la gigantesque fraude fiscale opérée au Maroc par les opérateurs de streaming tels que Netflix et Amazon Prime, qui se sont développés de façon spectaculaire au niveau mondial grâce à la fermeture des cinémas, et dont la régulation fiscale au Maroc, comme elle s’opère actuellement dans de nombreux pays, permettrait de rééquilibrer la balance entre les bailleurs de fonds de l’Assurance santé au Maroc, ce qui, vous en conviendrez, n’a jamais été la vocation des professionnels de la culture et des loisirs ».


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