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Ziad Rahbani s’éteint à 68 ans
Ziad Rahbani, figure incontournable de la scène artistique libanaise, est décédé samedi matin à l’âge de 68 ans, selon plusieurs médias locaux. Fils de la légendaire chanteuse Feyrouz et du compositeur Assi Rahbani, il laisse derrière lui une œuvre protéiforme qui a profondément marqué le théâtre, la musique et la conscience politique au Liban et dans le monde arabe.
Né à Beyrouth en 1956, Ziad Rahbani s’impose très jeune comme un artiste à part. Pianiste virtuose, compositeur novateur, dramaturge acéré et chroniqueur engagé, il a su allier humour, satire sociale et engagement politique dans des pièces devenues cultes, à l’instar de Sahriyé ou Bikhsous el Karameh. Sa musique, mêlant jazz, orientalisme et chanson populaire, a souvent accompagné les spectacles de sa mère, créant une alchimie artistique unique.
Figure controversée mais respectée, il n’a jamais hésité à critiquer les travers de la société libanaise, les conflits confessionnels ou l’hypocrisie des élites. Ses propos, parfois tranchants, faisaient de lui une voix singulière, à la fois aimée et redoutée.
Au-delà des planches et des studios, Ziad Rahbani était aussi un intellectuel influent, dont les idées ont nourri des générations de Libanais en quête de liberté, de justice et d’authenticité culturelle. Son décès marque la fin d’une ère, mais son œuvre continue de résonner dans les mémoires, comme le témoignage d’un Liban complexe, vibrant et résilient.
Les hommages affluent du monde arabe, saluant un artiste qui aura su, à travers sa plume et sa musique, parler au cœur des peuples. Son héritage, tout comme celui de sa famille, reste un pilier de la culture libanaise contemporaine.