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Sebou : un bassin au cœur des enjeux hydriques du Maroc
Sebou : un bassin au cœur des enjeux hydriques du Maroc
Alors que le Maroc enregistre une amélioration notable de ses réserves en eau, atteignant 6,42 milliards de m³ au 2 avril, le bassin hydraulique du Sebou s’impose comme un acteur clé dans cette dynamique. Ce rebond hydrique, favorisé par des conditions climatiques plus favorables et une gestion optimisée des ressources, met en lumière l’importance stratégique de ce bassin aux multiples enjeux.
S’étendant sur une superficie de 40 000 km², le bassin du Sebou concentre à la fois des enjeux hydriques, agricoles et économiques de premier ordre. Ses 11 barrages, selon les données du ministère de l’Équipement et de l’Eau, présentent un taux de remplissage de 51,81 %, contre 48,30 % à la même période l’an dernier. Cela représente un volume stocké de 2,87 milliards de m³ sur une capacité totale de 5,55 milliards de m³, plaçant ainsi le Sebou en tête des bassins marocains, devant ceux du Loukkos et du Bouregreg.
Mais au-delà de ces performances actuelles, c’est la dynamique de développement du bassin qui retient l’attention. Cinq nouveaux barrages y sont en cours de construction, pour un investissement global de 10 milliards de dirhams. Parmi les projets les plus avancés, le barrage de M’dez, dans la province de Sefrou, est quasiment finalisé. Avec une capacité de 700 millions de m³, il renforcera significativement la disponibilité en eau de la région.
Toujours dans la province de Sefrou, le barrage de Ribat El Kheir, d’une capacité de 124 millions de m³, vient compléter ce dispositif. À Sidi Kacem, le barrage de Koudiat Borna ajoutera 12 millions de m³ supplémentaires. Dans la province de Taounate, deux chantiers majeurs progressent également : le barrage de Sidi Abbou, réalisé à 87 % pour une capacité de 200 millions de m³, et le barrage de Ratba, un projet d’envergure visant à stocker jusqu’à 1,9 milliard de m³, qui affiche pour l’heure un taux d’avancement de 33 %.
Ces nouvelles infrastructures devraient porter la capacité totale de stockage du bassin de 6,1 à 8,14 milliards de m³, offrant ainsi une marge précieuse pour faire face aux sécheresses, soutenir les besoins agricoles croissants, répondre aux impératifs industriels et garantir une sécurité hydrique durable.
Le bassin du Sebou, c’est aussi un maillage dense de 51 petits barrages et lacs collinaires, véritables outils de régulation locale, notamment pour l’irrigation des zones rurales. Ces infrastructures de proximité jouent un rôle crucial dans la résilience des territoires face au stress hydrique.
Le bassin du Sebou, par son envergure, ses investissements et son potentiel, se positionne comme un levier essentiel pour la politique de l’eau au Maroc. Une relance qui, si elle se confirme, pourrait bien devenir un modèle de gestion durable des ressources hydriques à l’échelle nationale.
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