-
09:17
-
09:14
-
09:06
-
09:06
-
09:01
-
09:00
-
08:44
-
08:40
-
08:30
-
08:27
-
08:00
-
07:59
-
07:50
-
07:31
-
07:13
-
23:42
-
23:24
-
23:00
-
22:44
-
22:31
-
22:06
-
21:44
-
21:31
-
21:10
-
20:41
-
20:31
-
20:10
-
19:49
-
19:44
-
19:43
-
19:30
-
19:13
-
19:10
-
19:05
-
18:46
-
18:44
-
18:42
-
18:35
-
18:31
-
18:11
-
18:10
-
18:00
-
17:45
-
17:31
-
17:22
-
17:09
-
16:56
-
16:44
-
16:40
-
16:31
-
16:00
-
15:44
-
15:30
-
15:29
-
15:12
-
15:10
-
15:00
-
14:48
-
14:40
-
14:22
-
14:22
-
14:20
-
14:11
-
14:04
-
13:45
-
13:31
-
13:00
-
12:31
-
12:20
-
12:03
-
11:41
-
11:31
-
11:11
-
11:00
-
10:44
-
10:31
-
10:06
-
10:00
-
09:44
-
09:30
-
09:29
-
09:25
Suivez-nous sur Facebook
TotalEnergies visé en France pour “complicité de crimes de guerre” au Mozambique
TotalEnergies se retrouve de nouveau dans la tourmente. L’ONG allemande European Center for Constitutional and Human Rights (ECCHR) a annoncé mardi avoir déposé à Paris une plainte visant le groupe français pour « complicité de crimes de guerre, torture et disparitions forcées » au Mozambique.
La procédure, également dirigée « contre X », a été transmise lundi au Parquet national antiterroriste (PNAT), compétent pour ce type de crimes.
Accusations lourdes autour du projet Mozambique LNG
Selon l’ECCHR, TotalEnergies aurait financé et apporté un soutien matériel à la Joint Task Force (JTF), une unité de forces mozambicaines chargée de sécuriser le site gazier Mozambique LNG, dont le groupe est le principal actionnaire (26,5%).
Entre juillet et septembre 2021, cette JTF aurait détenu, torturé et tué des dizaines de civils, des exactions qui se seraient déroulées à l’entrée même du site alors en arrêt, après l’attaque jihadiste meurtrière sur la ville de Palma, quelques mois plus tôt.
Clara Gonzales, directrice du programme entreprises et droits humains à l’ECCHR, estime qu’il est « impensable » que TotalEnergies n’ait pas eu connaissance de ces abus. Selon elle, la société les évoque elle-même dans plusieurs documents internes transmis à ses partenaires financiers publics.
Une plainte relancée par des révélations médiatiques
Cette initiative judiciaire s’appuie sur des informations publiées depuis 2024 par Politico, puis par SourceMaterial et Le Monde, et que TotalEnergies conteste.
Politico rapportait notamment que des soldats liés au site avaient intercepté jusqu’à 250 hommes, avant de les enfermer dans des conteneurs pendant trois mois. Battus, affamés et torturés, seuls 26 d’entre eux auraient survécu, selon l’enquête du journaliste Alex Perry.
TotalEnergies avait alors assuré n’avoir « jamais reçu d’information » confirmant de tels faits.
Des documents internes qui posent question
En novembre 2024, Le Monde et SourceMaterial avaient révélé que TotalEnergies aurait été informé dès avril 2021 de violences commises par la JTF, via des rapports internes transmis à l’agence italienne de crédit à l’exportation SACE.
Selon l’ECCHR, le groupe a malgré tout continué à loger, nourrir, équiper et rémunérer les soldats déployés autour du site, des primes étant censées être conditionnées au respect des droits humains.
L’ONG affirme s’appuyer désormais sur de nouveaux documents obtenus auprès des autorités néerlandaises, faisant état d’échanges entre TotalEnergies, son prestataire de sécurité et l’agence publique Atradius DSB, mentionnant dès mai 2020 des risques d’exactions de la part des forces locales.
Un dossier judiciaire de plus pour TotalEnergies
Au Mozambique, ces révélations ont conduit à l’ouverture d’enquêtes par le bureau du procureur général, la Commission nationale des droits humains et plusieurs agences de crédit à l’export.
En France, TotalEnergies fait déjà l’objet d’une enquête ouverte à Nanterre en mars dernier pour « homicide involontaire » et « non-assistance à personne en danger », après l’attaque jihadiste de 2021 à Palma.
Ces accusations interviennent alors que le groupe français affirme être prêt à relancer le projet Mozambique LNG, estimé à 20 milliards de dollars. Le redémarrage, prévu pour une mise en production en 2029, reste toutefois suspendu à l’accord du gouvernement mozambicain sur une compensation de 4,5 milliards de dollars, correspondant aux surcoûts liés aux retards accumulés.