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Tunisie : l’opposition lourdement condamnée, Saïed fustige le Parlement européen
La justice tunisienne a prononcé des peines allant jusqu’à 45 ans de prison dans le procès pour complot contre l’État visant une quarantaine de personnes, parmi lesquelles plusieurs figures politiques de l’opposition, ont rapporté vendredi plusieurs médias citant une source officielle.
Au total, 37 accusés sont concernés par ce dossier, dénoncé par des ONG comme étant à motivation politique. La plupart sont détenus depuis 2023 et poursuivis pour « complot contre la sûreté de l’État » et « appartenance à un groupe terroriste ».
Parmi les personnalités jugées figurent le chef du Front de salut national (FSN), Jawhar Ben Mbarek, ainsi que les dirigeants politiques Issam Chebbi, Ghazi Chaouachi, Khayam Turki, Ridha Belhaj et l’homme d’affaires Kamel Ltaief.
Tensions avec l’Union européenne
En parallèle, le président tunisien Kaïs Saïed a dénoncé une « ingérence flagrante » après l’adoption, jeudi, par le Parlement européen d’une résolution appelant à la libération des personnes détenues pour avoir exercé leur liberté d’expression. Selon un communiqué officiel, Kaïs Saïed a demandé à son ministre des Affaires étrangères, Mohamed Ali Nafti, de protester auprès des institutions européennes, estimant que celles-ci « peuvent apprendre des leçons de la Tunisie en matière de droits et libertés ».
Le chef de l’État a rappelé avoir convoqué, plus tôt dans la semaine, l’ambassadeur européen à Tunis, Giuseppe Perrone, qu’il accuse de ne pas avoir respecté les règles diplomatiques après une rencontre entre ce dernier et le secrétaire général du syndicat UGTT.
La résolution européenne, adoptée par 464 voix contre 58, réclame la libération de « toutes les personnes détenues pour avoir exercé leur droit à la liberté d’expression », citant notamment l’avocate et chroniqueuse Sonia Dahmani.
Le cas Sonia Dahmani
Arrêtée en vertu d’un décret sur les « fausses informations », vivement critiqué par les ONG, Sonia Dahmani a été libérée jeudi après-midi, après un an et demi de détention et quelques heures seulement après le vote du Parlement européen. Elle reste toutefois poursuivie dans plusieurs dossiers, tandis que les eurodéputés ont demandé l’abrogation du décret en question.