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Turquie-Israël : dialogue stratégique en Azerbaïdjan sur fond de rivalités en Syrie et de diplomatie trumpienne
Le 9 avril 2025, la Turquie et Israël ont engagé des discussions techniques à Bakou, en Azerbaïdjan, dans l’objectif affiché de prévenir une escalade militaire en Syrie. Ces échanges, confirmés par des sources officielles turques et israéliennes, interviennent dans un contexte de vives tensions entre les deux puissances régionales, dont les intérêts s’opposent de plus en plus ouvertement sur le terrain syrien.
Depuis la chute du régime de Bachar el-Assad en décembre 2024, Israël a multiplié les frappes ciblées contre des installations militaires à T-4, Palmyre et Hama. Ces sites, récemment visités par des délégations militaires turques, sont soupçonnés d’abriter des préparatifs d’ancrage turc, ce qu’Israël perçoit comme une menace directe à sa sécurité. Ankara, de son côté, affirme vouloir stabiliser la région par l’intermédiaire de groupes alliés, tout en contestant la légitimité des interventions israéliennes.
La médiation de Trump : stratégie ou opportunisme ?
Ces discussions interviennent seulement deux jours après une rencontre à la Maison Blanche entre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou et Donald Trump. L’ancien président américain, qui joue à nouveau un rôle diplomatique actif, s’est proposé comme médiateur entre Tel-Aviv et Ankara, mettant en avant ses liens personnels avec Recep Tayyip Erdogan, qu’il a décrit comme « très intelligent » et « un partenaire avec lequel on peut parler ».
« Si vous avez un problème avec la Turquie, je pense vraiment que je peux le résoudre », a lancé Trump à Netanyahou, avant de saluer l’influence croissante d’Ankara en Syrie via des groupes islamistes alliés. Un commentaire qui, s’il a fait grincer des dents à Jérusalem, reflète la volonté de Trump de réorganiser les alliances régionales face à l’Iran.
Une normalisation encore lointaine
Malgré l’ouverture de ce canal de communication, les relations restent tendues. Erdogan continue de condamner fermement l’opération israélienne à Gaza et n’a pas hésité à comparer Israël à l’Allemagne nazie en 2024. De son côté, Netanyahou reste inflexible sur la question de la sécurité d’Israël, déclarant : « Nous ne voulons pas que la Syrie soit utilisée par quiconque, y compris la Turquie, comme une base pour attaquer Israël. »
Ces pourparlers à Bakou, s’ils témoignent d’une volonté commune d’éviter un affrontement direct, n’effacent pas les profondes divergences politiques et militaires entre les deux pays. Ils pourraient toutefois constituer une première étape vers une forme de coexistence pragmatique, à défaut d’une normalisation durable.
Une recomposition du jeu régional ?
Alors que les États-Unis cherchent à resserrer les rangs de leurs alliés face à l’Iran, la dynamique entre la Turquie et Israël pourrait évoluer sous pression diplomatique américaine. Si ces discussions aboutissent à un accord de désescalade, elles pourraient rebattre les cartes dans un Moyen-Orient en recomposition depuis la fin du régime syrien.
Reste à savoir si cette initiative diplomatique marque un réel tournant ou s’inscrit dans une manœuvre stratégique visant à séduire l’administration Trump en vue de futures négociations régionales plus larges.
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