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Washington sanctionne l’Inde pour ses achats de pétrole russe
Les tensions commerciales entre les États-Unis et l’Inde ont franchi un nouveau cap. Le président américain Donald Trump a signé mercredi un décret imposant une surtaxe de 25 % sur les produits indiens, dénonçant les achats de pétrole russe réalisés par New Delhi, quelques heures seulement avant l’entrée en vigueur de nouvelles taxes visant les principaux partenaires commerciaux de Washington.
Ces nouvelles mesures s’inscrivent dans une stratégie de pression visant à affaiblir la capacité de la Russie à financer la guerre en Ukraine. Le décret qualifie le conflit comme une « menace inhabituelle et extraordinaire » pour la sécurité nationale et la politique étrangère des États-Unis.
Une surtaxe à effet différé et partiellement ciblée
Cette surtaxe additionnelle ne s’appliquera qu’après un délai de 21 jours et ne concernera qu’une partie des exportations indiennes, plusieurs secteurs sensibles étant exemptés. Parmi les produits épargnés : l’acier, l’aluminium, les produits pharmaceutiques, les semi-conducteurs et, pour l’instant, les smartphones. Un choix stratégique, alors qu’Apple délocalise une partie de sa production d’iPhone en Inde.
En parallèle, Donald Trump a annoncé son intention de taxer à hauteur de 100 % les semi-conducteurs importés, sans en préciser la date d’application. Une mesure qui pourrait impacter directement les chaînes d’approvisionnement mondiales.
New Delhi déplore une mesure « regrettable »
Le ministère indien des Affaires étrangères a immédiatement réagi, qualifiant cette décision de « profondément regrettable ». Il a rappelé que plusieurs pays poursuivaient également leurs importations de pétrole russe en fonction de leurs intérêts nationaux.
En 2024, la Russie a fourni près de 36 % des importations pétrolières de l’Inde, contre seulement 2 % avant 2022. Cette évolution résulte en partie de la réorientation des flux pétroliers des pays du Golfe vers l’Europe, incitant l’Inde à diversifier ses fournisseurs.
Selon Farwa Aamer, directrice de la South Asia Initiative, « cette décision marque un point bas dans les relations indo-américaines », tout en soulignant que l’Inde cherchera à préserver ses liens avec la Russie.
Un climat commercial sous haute tension
L’Inde n’est pas seule dans le viseur de Washington. Le Brésil, initialement épargné, fait désormais l’objet d’une surtaxe de 50 %, en réponse aux poursuites judiciaires visant l’ex-président Jair Bolsonaro. Toutefois, selon les autorités brésiliennes, seulement 36 % des exportations vers les États-Unis seraient concernées grâce aux exemptions.
Le Japon aussi voit ses relations commerciales tendues avec les États-Unis. Un désaccord subsiste sur l’interprétation des surtaxes appliquées, Tokyo estimant qu’elles ne devraient pas dépasser 15 % droits inclus, comme pour l’Union européenne.
Avec l’entrée en vigueur de ces nouvelles mesures, le taux moyen effectif des droits de douane aux États-Unis devrait avoisiner les 20 %, soit le niveau le plus élevé depuis les années 1930, selon le Budget Lab de l’Université Yale. Une tendance qui inquiète les économistes, redoutant un ralentissement du commerce mondial et un retour des tensions protectionnistes.