- 11:35Le Nigeria mise sur le gazoduc avec le Maroc et d'autres accords stratégiques
- 11:27Le marché solaire africain : Une expansion prometteuse malgré des disparités
- 10:50Le Maroc recule dans le classement mondial du bonheur 2024 : Quels enjeux pour l’avenir ?
- 19:40Novartis Pharma Maroc : Yahya Abdallah nommé PDG pour le Maroc, la Tunisie et l’Algérie
- 15:38Droit au développement en Afrique du Nord : Le Maroc comme exemple de modèle de réussite
- 12:07Boualem Sansal risque 10 ans de prison pour atteinte à la sûreté de l'État
- 11:08Doualemn, l'influenceur algérien, interpellé à Montpellier en vue de son expulsion vers l'Algérie
- 15:07Immigration : le Sénat durcit les règles
- 14:33Violations des droits de l'Homme dans les camps de Tindouf : des militants sahraouis appellent à l'action
Suivez-nous sur Facebook
Pastèques en péril : le Maroc face à la sécheresse
La production de pastèques au Maroc a enregistré une chute marquée en 2023, avec une diminution de 140,23 millions de kilogrammes par rapport à l'année précédente. Ce recul est directement lié à la sécheresse persistante qui affecte le pays, rendant l’avenir de la filière encore plus incertain pour 2024 en raison de la rareté des ressources en eau.
D'après la plateforme spécialisée HortoInfo, le Maroc s'est classé au 20e rang mondial des producteurs de pastèques en 2023, avec une production totale de 462,72 millions de kilogrammes répartis sur 14.582 hectares, soit un rendement moyen de 3,17 kilogrammes par mètre carré. Bien que la superficie cultivée ait légèrement augmenté (+324 hectares), la production a déclinché, illustrant l’impact de la pénurie d'eau sur le rendement.
Une crise agricole exacerbée par le stress hydrique
Les régions de Tata et de Zagora, connues pour leur production de pastèques, sont particulièrement touchées par cette crise hydrique. La diminution des ressources en eau a contraint les autorités à imposer des restrictions sur cette culture, rendant la saison 2024 encore plus incertaine. Les agriculteurs s'inquiètent de la baisse de la production et de la qualité des fruits, notamment dans la région de Drâa-Tafilalet, l'une des principales zones de culture du pays.
Un contexte mondial contrasté
Si le Maroc fait face à des difficultés, la production mondiale de pastèques a atteint 104,932 milliards de kilos en 2023, soit une augmentation de 1,889 milliard de kilos par rapport à 2022. La superficie consacrée à cette culture a augmenté de 14.154 hectares, atteignant 3.042.931 hectares au niveau mondial.
La Chine domine largement le marché, produisant 63,8213 milliards de kilos, soit 60,82 % de la production mondiale, sur une surface de 1.488.028 hectares, avec un rendement de 4,29 kilos par mètre carré. L'Inde suit avec 3,626 milliards de kilos sur 126.000 hectares (rendement de 2,88 kilos/m²), puis la Turquie avec 3,147 milliards de kilos sur 64.070 hectares (rendement de 4,91 kilos/m²). L'Algérie et le Brésil complètent le top 5, avec respectivement 2,507 milliards et 1,781 milliard de kilos produits.
En Europe, l'Espagne se classe quinzième avec 1,168 milliard de kilos cultivés sur 21.460 hectares (rendement de 5,45 kilos/m²), tandis que l'Italie, dix-neuvième producteur mondial, a récolté 751,57 millions de kilos sur 15.170 hectares.
Quel avenir pour la production marocaine ?
Face à ces défis, la filière marocaine de la pastèque doit s'adapter à des conditions climatiques de plus en plus extrêmes. L’introduction de techniques agricoles plus résilientes et l’optimisation de la gestion de l’eau deviennent essentielles pour préserver cette culture emblématique. Sans une stratégie efficace pour lutter contre la sécheresse, la production pourrait continuer à décroître, mettant en péril une activité agricole essentielle pour de nombreuses régions du pays.
Commentaires (0)