Suivez-nous sur Facebook
Washington admet l’inefficacité des sanctions européennes contre Moscou
Le secrétaire américain au Trésor, Scott Bessent, a créé la surprise en reconnaissant, lors d’une interview accordée à NBC News, que les sanctions imposées par l’Union européenne contre la Russie n’avaient pas produit les effets escomptés. Une déclaration qui intervient alors que Washington et Kiev poursuivent à Genève des discussions sensibles autour d’un projet d’accord de paix élaboré par l’administration Trump.
Une critique frontale de la stratégie européenne
Appelé à commenter les nouvelles mesures que l’Europe envisage d’adopter contre Moscou, Scott Bessent n’a pas mâché ses mots. Selon lui, la multiplication des « paquets » de sanctions révèle leur inefficacité. « Lorsque l’on me dit à Bruxelles que l’on arrive au 19ᵉ paquet de sanctions, j’en conclus que si l’on doit répéter une action dix-neuf fois, c’est qu’elle n’a pas fonctionné », a-t-il ironisé.
En parallèle, il a salué la stratégie de Donald Trump visant à cibler le pétrole russe via des mesures contre l’Inde, jugeant cette approche plus efficace et plus pragmatique.
Un accord de paix qui divise
À Genève, les discussions autour du plan américain en 28 points ont suscité de fortes réserves. Le texte, perçu par plusieurs responsables européens et par un groupe bipartisan de sénateurs américains comme trop favorable à Moscou, continue d’inquiéter.
Scott Bessent, tout en défendant ce cadre de négociation, a toutefois rappelé que « le choix final appartient à l’Ukraine ».
À l’issue du cycle de pourparlers dimanche soir, Washington et Kiev ont indiqué avoir élaboré une version affinée du projet d’accord, tout en réaffirmant que la souveraineté de l’Ukraine devait rester un principe intangible.
Une économie américaine fragilisée mais résiliente
Le secrétaire au Trésor est également revenu sur la récente fermeture gouvernementale de 43 jours, qu’il estime avoir coûté durablement 11 milliards de dollars à l’économie américaine. Malgré ce choc, Scott Bessent se montre optimiste pour 2026, misant sur une baisse des taux d’intérêt et de nouvelles réductions d’impôts pour relancer la croissance.
Il reconnaît néanmoins que certains secteurs – en premier lieu l’immobilier – sont déjà en récession, en raison de leur sensibilité à la hausse des taux. Il a toutefois écarté tout risque immédiat de contraction générale de l’économie, rejetant l’idée que l’inflation actuelle soit liée aux droits de douane renforcés par Donald Trump. Selon lui, la dynamique inflationniste provient avant tout de l’économie des services, et devrait s’atténuer grâce au recul des prix de l’énergie.
