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Baisse du pétrole malgré les tensions Iran-Israël
Les marchés pétroliers ont connu une baisse notable vendredi, sur fond d’incertitudes liées à l’implication des États-Unis dans le conflit entre Israël et l’Iran. Malgré ce repli, les cours restent sur une trajectoire haussière pour la troisième semaine consécutive, illustrant la nervosité persistante des investisseurs face à un contexte géopolitique sous haute tension.
Vers 08h15 GMT, le baril de Brent chutait de 1,57 dollar, soit environ 2 %, pour atteindre 77,28 dollars. Ce recul intervient alors que la Maison Blanche a choisi de différer sa décision sur une éventuelle intervention militaire directe dans l'escalade israélo-iranienne. Le brut américain WTI, dont le contrat de juillet arrive à expiration, progressait néanmoins légèrement, porté par des dynamiques internes et des ajustements techniques.
Jeudi, les prix avaient bondi de près de 3 % après que des bombardements israéliens ont visé des installations nucléaires iraniennes. En réponse, Téhéran – troisième producteur de l’OPEP – a lancé des salves de missiles et de drones vers Israël. Cette confrontation, bien qu'intense, reste pour l'heure cantonnée à des frappes ciblées. Toutefois, les analystes redoutent une spirale incontrôlée.
« Tant que l'affrontement se poursuit, le risque d’une escalade accidentelle demeure, ce qui pourrait mettre en péril les infrastructures pétrolières de la région », souligne John Evans, analyste chez PVM.
Le spectre d'une perturbation du détroit d'Ormuz – par lequel transite près de 20 % du pétrole mondial – plane également. L'Iran a déjà menacé à plusieurs reprises de bloquer ce couloir stratégique en réponse aux pressions occidentales. Selon des sources maritimes, les navires commerciaux modifient déjà leurs trajectoires, contournant les eaux iraniennes au profit de routes proches d’Oman.
Ashley Kelty, analyste en énergie chez Panmure Liberum, estime que « la prime de risque actuelle intégrée aux cours avoisine les 10 dollars par baril ». Il prévient toutefois qu’en cas de nouvelle intensification – notamment si des infrastructures d’exportation sont visées ou si la navigation est entravée – les prix pourraient s’envoler jusqu’à 100 dollars.
Malgré tout, les fondamentaux du marché demeurent solides. L’offre globale semble suffisante pour satisfaire la demande à court terme, à moins d’un choc majeur. Les regards restent donc rivés sur Washington, où l’administration américaine pèse ses options dans une région déjà sur le fil du rasoir.
Si les marchés paraissent temporiser à court terme, la moindre étincelle pourrait raviver la flambée des prix. Dans un monde énergétiquement interconnecté, les enjeux dépassent largement le seul théâtre moyen-oriental, rappelant combien le baril reste sensible à chaque soubresaut de la géopolitique mondiale.
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