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Israël : Shass menace de faire tomber le gouvernement
Le gouvernement israélien dirigé par Benjamin Netanyahu se trouve dans une situation politique délicate, menacé cette semaine par un de ses alliés les plus fidèles, le parti juif ultra-orthodoxe Shass. Ce dernier a posé un ultimatum en exigeant une solution rapide sur la question controversée du service militaire obligatoire des juifs ultra-orthodoxes, faute de quoi il votera pour la dissolution anticipée de la Knesset, provoquant la chute du gouvernement.
Depuis des décennies, les jeunes juifs ultra-orthodoxes, ou « harédim », bénéficient en Israël d’exemptions au service militaire, un privilège de plus en plus contesté dans une société israélienne en proie à de fortes tensions sécuritaires. Cette crise a été exacerbée par la guerre actuelle contre le Hamas à Gaza, déclenchée le 7 octobre 2023, qui met en lumière la nécessité pour l’État de renforcer ses capacités de défense.
Le gouvernement Netanyahu, l’un des plus à droite de l’histoire d’Israël, est fragile et repose sur une coalition hétéroclite réunissant le Likoud, des partis d’extrême droite, et des formations ultra-orthodoxes comme Shass. Le Likoud pousse à l’adoption d’une loi imposant un enrôlement plus strict des ultra-orthodoxes, avec des sanctions renforcées pour ceux qui refusent le service. En face, Shass défend fermement le maintien des exemptions, considérées comme un pilier identitaire et religieux par ses électeurs.
Asher Medina, porte-parole de Shass, a exprimé ce lundi un profond ras-le-bol, affirmant : « Nous ne sommes pas heureux de faire tomber un gouvernement de droite, mais nous avons atteint nos limites. » Lundi soir, le parti a donné au Premier ministre deux jours pour « trouver une solution » à leurs revendications, menaçant explicitement de voter la dissolution de la Knesset dès mercredi.
Cette crise politique intervient alors que l’opposition israélienne, qui espère profiter de cette fracture au sein de la coalition, tente de faire inscrire à l’ordre du jour un projet de loi visant à dissoudre le Parlement. Le départ du parti Shass signifierait quasi-certainement la fin du gouvernement, déjà confronté à des défis économiques et sécuritaires majeurs.
Un sondage récent publié en mars par Israël Hayom montre qu’une large majorité (85 %) des juifs israéliens souhaitent un changement dans la loi sur la conscription des harédim, dont 41 % soutiennent une obligation stricte de service militaire de 32 mois pour tous les jeunes concernés. Ce chiffre témoigne du fossé grandissant entre la société israélienne et les partis ultra-orthodoxes, qui revendiquent leur droit à l’exemption.
Alors que la date fatidique approche, Benjamin Netanyahu doit gérer un équilibre délicat entre ses alliés, sous peine de voir son gouvernement, et peut-être sa carrière politique, s’effondrer au cœur d’une crise nationale aux enjeux multiples.
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