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La controverse Ghibli : L’IA peut-elle capturer l’âme de l’animation japonaise ?
Le lancement du nouvel outil de génération d’images d’OpenAI, basé sur le modèle GPT-4o, a déclenché une vague d’images inspirées de l’univers visuel de Studio Ghibli. Si ce phénomène amuse certains internautes, il suscite également un débat sur l’éthique de l’intelligence artificielle dans la création artistique, notamment en raison de l’opposition historique de Hayao Miyazaki, cofondateur du studio, à ce type de technologie.
Depuis sa mise en ligne, cet outil a permis aux utilisateurs de transformer leurs photos en illustrations reprenant le style distinctif du studio japonais. Très vite, les réseaux sociaux se sont retrouvés envahis d’images évoquant l’esthétique des films Le Voyage de Chihiro, Mon Voisin Totoro ou encore Le Garçon et le Héron. Cette tendance a entraîné un engouement particulier pour le style Ghibli, surpassant d’autres essais en animation, tels que les styles de South Park ou Les Simpson.
Un style dédié à l’artisanat, reproduit par une machine
L’engouement pour ces images générées par IA va cependant à l’encontre de la philosophie de Studio Ghibli, dont l’identité repose sur un travail méticuleux, réalisé à la main par des animateurs passionnés. L’univers Ghibli est reconnu pour ses scènes contemplatives et la richesse de ses décors, incarnant une approche artistique tournée vers l’émotion et le détail.
De nombreux admirateurs du studio se sont insurgés contre l’usage de l’intelligence artificielle pour reproduire son esthétique, y voyant une forme d’appauvrissement du travail artistique. Certains considèrent même cette appropriation comme une trahison des principes défendus par Hayao Miyazaki.
L’ppposition de Miyazaki à l’IA
Le réalisateur japonais, lauréat d’un Oscar, n’a jamais caché son mépris pour l’intelligence artificielle dans la création artistique. Une vidéo, devenue célèbre, le montre en train de réagir à une démonstration d’animation générée par une IA. Sa réponse fut sans appel : « Je ressens cela comme une insulte à la vie elle-même. »
Miyazaki a toujours défendu une vision artisanale de l’animation, où chaque plan est pensé avec soin. Pour lui, l’IA réduit l’art à un produit de consommation rapide, dépourvu de l’âme et du sens du détail qui font la singularité de Studio Ghibli.
Une mode éphémère mais révélatrice
Si la tendance des images Ghibli générées par IA finira probablement par s’essouffler, elle illustre un phénomène plus large : la massification de l’art à travers l’intelligence artificielle. En facilitant la création d’images en quelques secondes, ces outils posent la question de la valeur du travail artistique et de l’impact des nouvelles technologies sur la création visuelle.
Pour certains, l’IA est une opportunité d’exploration artistique, tandis que pour d’autres, elle menace l’authenticité et l’intégrité des styles emblématiques. Une chose est sûre : cette polémique ne sera pas la dernière dans le débat grandissant sur l’intelligence artificielle et l’avenir de la création artistique.
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