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Hajj 2025 : ferveur sous une chaleur extrême
Sous un soleil de plomb et une chaleur frôlant les 42°C, plus d’un million de musulmans venus du monde entier ont entamé ce mercredi les rituels du Hajj, l’un des cinq piliers de l’islam. Ce pèlerinage annuel, qui revêt une dimension spirituelle et symbolique majeure, mobilise cette année des moyens humains et technologiques sans précédent pour prévenir les tragédies liées aux conditions extrêmes.
Dès leur arrivée dans la ville sainte, les fidèles ont accompli le tawaf, rituel consistant à faire sept fois le tour de la Kaaba, au cœur de la Grande Mosquée. Cette structure cubique noire, symbole d’unité et point de convergence de toutes les prières musulmanes, est le point de départ d’un parcours spirituel qui s’étendra sur plusieurs jours.
Dans l’atmosphère intense du désert saoudien, les premiers moments du pèlerinage ont été marqués par un fort contraste entre ferveur religieuse et prudence sanitaire. La mémoire du Hajj 2024, au cours duquel plus de 1.300 pèlerins avaient succombé à des coups de chaleur, reste vive. La majorité de ces victimes n’avaient pas obtenu les autorisations officielles, les privant d’accès aux infrastructures de sécurité mises en place par les autorités.
Des mesures renforcées pour protéger les fidèles
Cette année, les autorités saoudiennes ont redoublé d'efforts pour garantir la sécurité des participants. Plus de 400 points de distribution d’eau fraîche ont été installés, et 50.000 m² d’ombres supplémentaires ont été aménagés, notamment dans la vallée de Mina, où les pèlerins passeront la nuit dans des tentes climatisées.
Une campagne de sensibilisation d’ampleur a été lancée pour inciter les pèlerins à limiter leurs déplacements aux heures les plus chaudes, en particulier lors du rassemblement au mont Arafat, prévu jeudi. C’est là que le Prophète Mahomet aurait prononcé son dernier sermon, moment considéré comme le sommet spirituel du Hajj.
La technologie au service du sacré
Fait marquant cette année, l’intelligence artificielle et les drones sont mis à contribution pour surveiller les mouvements de foule, traiter les données en temps réel et optimiser l’assistance médicale. Cette innovation vise à éviter les drames comme celui de 2015, lorsqu’une gigantesque bousculade avait causé la mort de près de 2.300 personnes.
Pour les pèlerins, le sentiment est fort. « Voir la Kaaba de mes propres yeux après tant d’années à la contempler sur écran, c’est comme si le monde s’arrêtait », confie Khitam, 63 ans, venue du Liban. Comme elle, 1,5 million de fidèles ont franchi les frontières saoudiennes cette année, tous animés par le même espoir : accomplir leur devoir spirituel dans la paix et la sécurité.
Un défi logistique et humain
Au-delà de la dimension religieuse, le Hajj représente pour l’Arabie saoudite un enjeu économique majeur, générant chaque année des milliards de dollars grâce aux services liés au pèlerinage. Mais cette manne financière s’accompagne d’une responsabilité logistique colossale, à l’heure où le changement climatique impose de nouveaux défis en matière de santé publique et de gestion des foules.
Le défi est donc double : préserver la dimension sacrée du Hajj, tout en assurant la sécurité de millions de croyants dans un contexte climatique de plus en plus extrême. Pour l’heure, le déroulement du Hajj 2025 semble marquer une amélioration notable, fruit des leçons tirées du passé et d’une coordination exemplaire entre tradition et modernité.
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