- 20:00Benslimane : 200 jeunes femmes honorées à la fin de leur service militaire à la Base aérienne de soutien général
- 19:55MG Motor dévoile le nouveau MG ZS Full Hybrid+, un SUV plus technologique et performant
- 19:34Hajar Dinar nommée directrice de la communication de Bayer pour l’Afrique du Nord
- 19:16Lamine Yamal visé par une enquête après la polémique de son anniversaire
- 18:20DGSN : Plus de 678 000 élèves sensibilisés
- 18:16Achraf Hakimi impose sa candidature au Ballon d’or après une saison aboutie
- 17:56GIZ Maroc et Sofrecom s’allient pour renforcer les compétences digitales des jeunes talents
- 17:00Sidi Ifni adopte l’argile pour une pêche artisanale plus durable
- 16:30Rennes et Wolfsburg se disputent Zakaria El Ouahdi, révélation marocaine de Genk
Suivez-nous sur Facebook
Les barrages frôlent les 50 % grâce aux pluies
Les récentes précipitations qui ont arrosé le Royaume ont eu un impact direct et significatif sur les réserves d’eau du pays. Selon le ministre de l’Équipement et de l’Eau, Nizar Baraka, le taux de remplissage des barrages à l’échelle nationale a atteint 49,44 %, un niveau inédit depuis plusieurs années.
Ce chiffre, dévoilé mardi à la Chambre des conseillers, illustre une nette amélioration de la situation hydrique au Maroc, notamment après une longue période de sécheresse. Les retenues d’eau des barrages totalisent aujourd’hui plus de 6,6 milliards de mètres cubes, auxquelles s’ajoutent 280 millions de m³ provenant des nouveaux barrages construits depuis 2022.
Les apports hydriques, générés par les pluies et les chutes de neige enregistrées depuis septembre dernier, ont atteint 3,78 milliards de mètres cubes. Parmi les bassins les plus fournis, ceux de Sebou et de Moulouya se distinguent, avec respectivement 1,16 milliard et 450 millions de m³. Le barrage Al Wahda, l’un des plus importants du pays, dépasse désormais les 2 milliards de m³ de retenue.
Ces chiffres révèlent un passage encourageant d’un stress hydrique aigu à un stress modéré. Cependant, le ministre nuance cet optimisme en rappelant que les précipitations récentes restent inférieures de 25 % à la moyenne saisonnière. En parallèle, les ressources hydriques globales accusent toujours une baisse estimée à 58 %.
Malgré ces défis, les autorités marocaines ont pris des mesures structurelles pour sécuriser l’approvisionnement en eau. Le développement des stations de dessalement connaît une accélération notable : leur capacité actuelle dépasse les 300 millions de m³ grâce à la coopération entre l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE) et le groupe OCP. Des villes comme Safi dépendent désormais à 100 % de l’eau dessalée, et d’autres comme Casablanca Sud, Settat ou Berrechid sont largement couvertes par ces nouvelles sources.
L’interconnexion entre bassins hydrauliques, notamment entre Sebou et Bouregreg, ou encore les travaux de l’autoroute de l’eau reliant Oued Laou à Oum Errbia via Loukkos, figurent également parmi les projets stratégiques en cours. Ils visent à atténuer les déséquilibres régionaux et renforcer la résilience face aux changements climatiques.
En ce qui concerne la valorisation des ressources, le gouvernement prévoit aussi de tripler la capacité de traitement des eaux usées d’ici 2035, pour atteindre 350 millions de m³. Ces eaux réutilisées seront principalement destinées à l’irrigation des espaces verts et infrastructures sportives, participant ainsi à une meilleure gestion de la ressource.
Si les dernières pluies ont offert un répit bienvenu, elles rappellent également l’importance d’une gestion durable, innovante et anticipative de l’eau. Le défi de la sécurité hydrique au Maroc demeure complexe, mais des solutions concrètes semblent désormais s’inscrire dans la durée.