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Grève des contrôleurs aériens : de lourdes perturbations pour le début des vacances d’été en France
À la veille des grands départs estivaux, une grève des contrôleurs aériens paralyse une large partie du trafic aérien en France. Dès ce jeudi, la moitié des vols ont été annulés à Nice, Bastia et Calvi, tandis que les aéroports de Lyon, Marseille, Montpellier, Ajaccio et Figari ont enregistré jusqu’à 30 % de suppressions de liaisons. En Île-de-France, les aéroports de Paris-Charles-de-Gaulle, Orly et Beauvais ne sont pas épargnés, avec un quart des vols annulés.
La Direction générale de l’aviation civile (DGAC) a averti que les perturbations s’intensifieront vendredi, avec une réduction obligatoire de 40 % du trafic au départ et à l’arrivée des principaux aéroports parisiens, y compris Beauvais. La situation géographique centrale de la France laisse craindre des répercussions en cascade sur l’ensemble du trafic aérien en Europe occidentale.
La grogne vient principalement de deux syndicats : l’Unsa-Icna (17 % des voix aux dernières élections professionnelles) et l’Usac-CGT (16 %), qui dénoncent un sous-effectif chronique, un management jugé « toxique » et des outils de travail vétustes. L’Unsa-Icna critique également la réforme en cours qui impose un pointage à la prise de poste des contrôleurs, mise en place après un incident majeur à Bordeaux fin 2022, au cours duquel deux avions avaient évité de peu une collision.
Le principal syndicat du secteur, le SNCTA (60 % des voix), n’a pas appelé à la grève, mais cela n’a pas suffi à empêcher les annulations massives. L’aviation d’affaires, notamment à Nice et au Bourget, est également touchée.
Du côté du gouvernement, le ton est ferme. Le ministre des Transports, Philippe Tabarot, a dénoncé « des revendications portées par des syndicats minoritaires » et a fustigé une grève programmée « au moment des grands départs en congés », qualifiant ce choix d’« inacceptable ».
Les compagnies aériennes réunies au sein de l’association Airlines for Europe – incluant notamment Air France-KLM, Lufthansa, British Airways, easyJet et Ryanair – ont qualifié le mouvement de « perturbation intolérable » et mis en garde contre l’impact sur des milliers de voyageurs.
Alors que des millions de vacanciers s’apprêtent à prendre l’avion, la grève jette une ombre sur ce début d’été, révélant une fois encore les tensions persistantes au sein du secteur aérien français.