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Reprise modérée dans l’industrie au T2 2025
Selon les récentes données publiées par le Haut-Commissariat au Plan (HCP), les perspectives du secteur secondaire marocain pour le deuxième trimestre 2025 s’annoncent globalement positives, notamment du côté de l’industrie manufacturière et de la construction. Les anticipations recueillies auprès des chefs d’entreprise témoignent d’un climat de reprise partielle, malgré certaines fragilités persistantes.
Léger redressement au premier trimestre
Au premier trimestre 2025, la production de l’industrie manufacturière aurait connu une légère hausse. Cette progression serait portée par l’essor de l’industrie chimique, de l’industrie alimentaire et de la fabrication de produits minéraux non métalliques. À l’inverse, des branches comme l’habillement, la fabrication d’équipements électriques ou encore celle des produits en caoutchouc et plastique ont affiché un recul.
Les chefs d’entreprise jugent leurs carnets de commandes à un niveau normal, tandis que l’emploi dans ce secteur aurait globalement stagné. Le taux d’utilisation des capacités de production (TUC) s’établit à 74 %, signalant une utilisation modérée du potentiel industriel.
Cependant, 37 % des entreprises signalent des difficultés d’approvisionnement en matières premières, en particulier celles d’origine étrangère. Par ailleurs, la situation de trésorerie reste tendue pour un quart des industriels, une proportion qui atteint 44 % dans le secteur du cuir et de la chaussure.
Des dynamiques contrastées selon les branches
Dans l’industrie extractive, la hausse de la production de phosphates a permis une croissance du secteur au T1 2025, accompagnée d’une augmentation des prix et des effectifs. En revanche, l’industrie énergétique a connu une baisse de sa production, notamment dans la distribution d’électricité, de gaz et de vapeur. Ce recul s’est accompagné d’une diminution des prix de vente et des emplois.
L’industrie environnementale, quant à elle, a montré une certaine stabilité, tant au niveau de la production que de l’emploi, en lien avec une activité globalement inchangée dans le captage et la distribution d’eau.
Du côté de la construction, l’activité a été soutenue par le génie civil et les travaux spécialisés, tandis que la construction de bâtiments est restée stable. Le secteur a connu un taux d’utilisation des capacités proche de 72 %, mais 27 % des entreprises rapportent une trésorerie jugée difficile. Les problèmes d’approvisionnement en matières premières ont touché 11 % des entreprises du secteur.
Un deuxième trimestre placé sous le signe de l’optimisme modéré
Pour le deuxième trimestre 2025, les anticipations des chefs d’entreprise dessinent une reprise plus affirmée dans l’industrie manufacturière, portée par les secteurs de l’automobile, de la chimie, de l’agroalimentaire et des matériaux non métalliques. L’emploi y resterait globalement stable.
En revanche, les perspectives pour l’industrie extractive sont moins favorables, avec une baisse de production attendue, principalement due au repli dans le secteur des phosphates. L’emploi y resterait inchangé.
Bonne nouvelle sur le front de l’énergie, où une reprise de l’activité est prévue, tirée par la distribution d’électricité et de gaz. Toutefois, une baisse des effectifs est anticipée. L’industrie environnementale devrait maintenir une stabilité à la fois en production et en emploi.
Enfin, les professionnels de la construction s’attendent à une augmentation de l’activité, notamment dans les travaux spécialisés et le génie civil, avec là encore une stabilité attendue de l’emploi.
Ces prévisions illustrent une dynamique prudente mais encourageante pour le tissu industriel marocain. Si certains secteurs continuent de faire face à des contraintes, les signaux de reprise dans la production manufacturière et la construction offrent des perspectives positives pour les mois à venir. La stabilité de l’emploi, bien que modeste, témoigne aussi d’un certain équilibre, dans un contexte économique toujours marqué par des incertitudes d’approvisionnement et de trésorerie.
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