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L’affaire Hamid El Mahdaoui : un procès qui relance le débat sur les limites du journalisme et de la liberté d’expression
Le cas du journaliste Hamid El Mahdaoui, condamné en première instance à un an et demi de prison ferme et à verser 1,5 million de dirhams de dédommagement au ministre de la Justice Abdellatif Ouahbi, continue de susciter des débats intenses au Maroc. Alors que l’affaire reste en cours, le parquet a récemment pris la parole pour clarifier les contours juridiques de cette affaire et rappeler les distinctions essentielles entre journalisme et publications sur les réseaux sociaux.
Une affaire emblématique
Hamid El Mahdaoui a été condamné pour diffamation et atteinte à l’honneur d’autrui, selon les termes de la justice. Hassan Farhane, chef de l’unité des affaires de presse au sein du parquet, a rappelé que l’accusé bénéficie toujours de la présomption d’innocence, garantie par la Constitution marocaine.
Toutefois, l’affaire relance une problématique récurrente : celle des limites entre le journalisme, protégé par le Code de la presse, et l’exercice de la liberté d’expression sur les réseaux sociaux, qui relève du Code pénal lorsqu’il franchit certaines lignes.
Journalisme ou simple expression publique ?
Lors d’une interview sur la chaîne nationale 2M, Hassan Farhane a souligné que le journalisme est encadré par des règles spécifiques, notamment l’article 2 du Code de la presse. Celui-ci stipule que l’exercice de cette profession nécessite des autorisations légales et des structures éditoriales formelles, comme la nomination d’un directeur de publication.
Cependant, les contenus publiés sur les réseaux sociaux, même lorsqu’ils prennent une forme journalistique, ne sont pas considérés comme relevant de ce cadre. « Les publications sur les réseaux sociaux relèvent de la liberté d’expression, mais elles doivent respecter les limites légales, notamment en matière de diffamation et d’injures », a précisé Farhane.
Un débat sociétal et juridique
Le cas El Mahdaoui relance un débat plus large sur la poursuite de journalistes sous le Code pénal, une problématique qui n’est pas propre au Maroc. Des exemples similaires en France ou dans d’autres pays montrent que la frontière entre journalisme et expression personnelle devient de plus en plus floue à l’ère numérique.
Farhane a également rappelé que les accusations portées contre El Mahdaoui pourraient être réexaminées en appel, soulignant que la culpabilité et la peine relèvent de l’autorité discrétionnaire du tribunal.
La stratégie de communication du parquet
Cette affaire a également mis en lumière la volonté du parquet de renforcer sa communication envers le public et les médias. Selon Farhane, cette approche vise à clarifier les malentendus et à lutter contre les rumeurs. Chaque tribunal dispose désormais d’un porte-parole pour informer et sensibiliser l’opinion publique sur les procédures judiciaires.
Vers une définition plus claire des limites
L’affaire Hamid El Mahdaoui rappelle l’importance de définir et de protéger les limites entre journalisme, liberté d’expression et responsabilité individuelle sur les plateformes numériques. Alors que le procès en appel s’annonce, les débats qu’il soulève pourraient contribuer à une meilleure compréhension des droits et devoirs des acteurs de l’information dans un monde de plus en plus interconnecté.
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