Stellantis élargit son site de Kénitra pour tripler l’assemblage de moteurs d’ici 2030

Le groupe automobile Stellantis a franchi une nouvelle étape stratégique au Maroc en lançant officiellement l’extension de son complexe industriel de Kénitra. Un projet ambitieux qui s’inscrit pleinement dans la vision industrielle du Royaume, avec des objectifs clairs : tripler la production de moteurs, renforcer l’assemblage de véhicules électriques et faire du site un pôle d’intégration locale de référence mondiale.

Présente au Maroc depuis 2015, Stellantis confirme son engagement durable en portant le taux d’intégration locale à 75 % à l’horizon 2030, tout en générant plus de 3 100 emplois directs supplémentaires. L’usine de Kénitra, qui a déjà dépassé ses objectifs initiaux, vise désormais une capacité annuelle de 535 000 véhicules, dont 135 000 unités dédiées à la micromobilité.

Le Chef du gouvernement Aziz Akhannouch a souligné, à cette occasion, l’importance stratégique de ce projet pour le Maroc : « Ce projet incarne les ambitions de la nouvelle chambre d'investissement et des produits connectés du Royaume du Maroc sous le leadership de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, en encourageant la montée en gamme de notre production nationale, l'intégration locale et le développement d'un tissu économique structurant et compétitif. »

Le Chef du Gouvernement a également rappelé la genèse de ce partenariat industriel exemplaire : « Ce partenariat a été initié en Juin 2015 à travers la signature, sous la présidence effective de Sa Majesté le Roi, du protocole d'accord relatif à l'implantation au Maroc du groupe PSA, devenu Stellantis. Un accord qui a jeté les bases d’un projet industriel structurant, concrétisé en Juin 2019 par l’inauguration, par Sa Majesté le Roi, de l’usine de Kénitra. »

Aziz Akhannouch a précisé que l’investissement global de cette extension s’élève à 1,2 milliard d’euros, dont 702 millions en investissement direct, permettant de doubler la capacité du site tout en contribuant à l’intégration du Maroc dans les chaînes de valeur mondiales, en particulier dans la filière des véhicules électriques et hybrides.

Parmi les nouveaux jalons, l’extension prévoit :

• Une nouvelle unité de production de bandes de recharge électriques (200 000 unités par an),
• L’introduction d’une production locale de moteurs hybrides nouvelle génération, portant la capacité de 100 000 à 350 000 unités,
• L’augmentation de la production de modèles électriques comme le Citroën AMI, le Fiat Polino et le Fiat Tris, un tricycle 100 % électrique conçu avec la participation d’ingénieurs marocains.

Pour Ryad Mezzour, ministre de l’Industrie et du Commerce, cette extension marque une « nouvelle phase décisive » pour l’écosystème automobile marocain, confirmant le statut du Royaume en tant que hub industriel compétitif et durable.

« Cette extension permettra de tripler la capacité d’assemblage de moteurs, passant de 100 000 à 350 000 unités par an d’ici 2030, tout en intégrant un moteur hybride 100 % conçu et produit au Maroc. C’est une montée en gamme de notre offre industrielle et une consolidation de notre souveraineté industrielle », a déclaré le ministre.

Il a également souligné le rôle central de cette extension dans la stratégie industrielle du Royaume, en parfaite cohérence avec les objectifs du Pacte Vert industriel.

« Ce projet s’inscrit dans notre volonté de positionner le Maroc comme une plateforme incontournable de la mobilité durable. Il permettra de dynamiser l’écosystème automobile, de stimuler l’innovation locale et d’augmenter considérablement les achats réalisés auprès de nos fournisseurs nationaux », a-t-il précisé.

Ryad Mezzour a aussi insisté sur la dimension sociale de ce projet : « Au-delà de l’impact industriel, ce sont des milliers de jeunes, notamment dans la région de Kénitra, qui bénéficieront de nouvelles opportunités d’emploi qualifié. Le gouvernement reste pleinement engagé pour accompagner cette dynamique de création d’emplois et de montée en compétences. »

Samir Cherfan, CEO de Stellantis pour la région Moyen-Orient et Afrique, a salué la dynamique marocaine : « L’objectif initial de 200 000 véhicules a été atteint avec trois ans d’avance. Nous visons désormais 535 000 véhicules et plus de 6 milliards d’euros d’achats auprès des fournisseurs marocains d’ici 2030. »

Aziz Akhannouch a conclu en mettant en avant les retombées sociales et économiques du projet : « Cette extension générera de nouvelles opportunités d’emploi, notamment pour les jeunes de la région, tout en renforçant l’ancrage du Maroc dans l’industrie automobile mondiale et en contribuant aux objectifs de lutte contre la précarité de l’emploi auxquels nous accordons une attention particulière au sein du gouvernement. »

Symbole de la coopération réussie entre les secteurs public et privé, le site de Kénitra incarne la transformation industrielle du Maroc vers un modèle plus innovant, durable et compétitif.