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Affaire Naciri : tension autour d’un témoignage contesté

19:00
Par: Naji khaoula
Affaire Naciri : tension autour d’un témoignage contesté

Le procès de l’affaire dite de l’« Escobar du Sahara » a connu, ce jeudi, un nouvel épisode mouvementé devant la Chambre criminelle de première instance de la Cour d’appel de Casablanca. L’audience, marquée par de vifs échanges entre la défense, le ministère public et la cour, a été dominée par une requête inattendue de la défense de Saïd Naciri, figure bien connue du monde politique et sportif.

Les avocats de Naciri, ancien président du Conseil provincial et ex-président du Wydad de Casablanca, ont en effet demandé la mise en garde à vue d’un témoin  ancien chauffeur de Haj Ahmed Ben Brahim, principal accusé surnommé « l’Escobar du Sahara ». Selon la défense, ce témoin aurait livré à la cour une version mensongère des faits, destinée à incriminer injustement leur client.

Un document mauritanien au cœur des débats

Pour étayer leurs accusations, les avocats ont produit une décision du juge d’instruction mauritanien datée du 22 septembre 2016. Ce document indiquerait que le témoin en question avait été renvoyé devant la justice mauritanienne pour des faits de trafic de stupéfiants et de corruption de fonctionnaires.

La défense soutient que cette pièce prouve que le témoin se trouvait en détention préventive en Mauritanie durant le mois d’août 2016, période pendant laquelle il affirme avoir résidé dans une villa du quartier Californie, à Casablanca, appartenant au « Malien »  autre surnom attribué à Ben Brahim. Une contradiction majeure, selon la défense, qui remettrait totalement en cause la crédibilité du témoin.

Le parquet rejette la demande

Le ministère public a toutefois rejeté la requête de la défense. Il a estimé que les décisions émanant de juridictions étrangères ne peuvent être recevables au Maroc que si elles sont exécutoires, ce qui n’est pas le cas de la pièce présentée.

Le représentant du parquet a souligné que le document fourni n’était ni authentifié ni muni d’un caractère exécutoire, précisant en outre qu’il ne prouvait pas formellement la détention effective du témoin à la période concernée. Le parquet a rappelé que ni le procès-verbal de renvoi ni le jugement mauritanien de janvier 2017 ne mentionnent une absence prolongée du témoin, laissant entendre qu’il aurait pu être libéré avant la date avancée par la défense.

Un témoin controversé

Malgré ces arguments, la défense de Naciri a maintenu ses accusations, rappelant que le témoin avait lui-même reconnu avoir été détenu aux côtés de Haj Ahmed Ben Brahim, principal accusé dans cette affaire de trafic international de drogue. Cette admission, selon les avocats, suffit à démontrer la fausseté de son témoignage devant la cour marocaine.

Ils ont qualifié la déposition de ce témoin de « nulle et entachée de faux », tout en réitérant leur demande d’ouverture d’une enquête pour faux témoignage.

À l’issue de cette audience houleuse, le tribunal a décidé de suspendre la séance et de se retirer pour délibérer sur la demande de la défense. La prochaine audience devrait déterminer si les juges considèrent qu’il existe effectivement matière à enquête sur le témoignage controversé.

 



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