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Le Maroc face à une dégradation marquée de sa balance commerciale au premier quadrimestre 2025
Le Maroc fait face à un creusement notable de son déficit commercial au cours des quatre premiers mois de 2025. D’après les données communiquées par l’Office des changes, ce déficit s’est accru de 22,8 % pour atteindre 109 milliards de dirhams, soit environ 11,7 milliards de dollars. Cette dégradation reflète un déséquilibre persistant entre la progression des importations et la relative stagnation des exportations.
Un fossé grandissant entre importations et exportations
Entre janvier et avril, les importations marocaines ont augmenté de 9,1 %, atteignant 263 milliards de dirhams. En parallèle, les exportations ont progressé timidement de 1,2 %, pour se fixer à 154 milliards de dirhams. Ce différentiel renforce le déséquilibre structurel du commerce extérieur du royaume.
Baisse de la facture énergétique et des achats de blé
Parmi les postes d’importation, la facture énergétique a reculé de 4,9 %, s’établissant à 37,2 milliards de dirhams. Les achats de blé ont quant à eux chuté de 14,5 %, totalisant 6 milliards de dirhams. Ces reculs restent toutefois insuffisants pour compenser la hausse générale des autres importations.
L’automobile recule, les phosphates en hausse
L’industrie automobile, locomotive traditionnelle des exportations marocaines, subit un coup d’arrêt. Bien que toujours en tête des secteurs exportateurs, elle enregistre un repli de 7 %, avec 49 milliards de dirhams exportés. À l’inverse, les phosphates et leurs dérivés affichent une performance remarquable, avec une hausse de 12,3 %, atteignant 27,6 milliards de dirhams. Le Maroc, qui détient les plus vastes réserves mondiales de ce minerai stratégique, profite d’une demande internationale soutenue.
Recul des transferts des MRE, hausse du tourisme et des IDE
Les transferts des Marocains résidant à l’étranger (MRE), essentiels pour les rentrées de devises, enregistrent une baisse de 3,7 %, s’établissant à 35,9 milliards de dirhams. En revanche, les recettes touristiques continuent leur redressement post-pandémie avec une croissance de 7,5 %, atteignant 34,5 milliards de dirhams. Par ailleurs, les investissements directs étrangers (IDE) connaissent une embellie, avec une hausse de 22,8 %, pour un total de 17,2 milliards de dirhams.
Une situation préoccupante pour les équilibres macroéconomiques
Dans sa note mensuelle, l’Office des changes souligne que « les comptes extérieurs traduisent un déséquilibre accru entre les achats à l’étranger et la vigueur des secteurs exportateurs ». Cette situation soulève des interrogations sur la résilience de l’économie marocaine face aux aléas externes, notamment en matière de dépendance aux importations et de compétitivité des produits nationaux sur les marchés internationaux.
Face à ce contexte, les décideurs économiques sont appelés à redoubler d’efforts pour renforcer la base exportatrice, encourager la production locale et mieux maîtriser les importations, dans l’objectif de rééquilibrer durablement la balance commerciale.
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