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Près de 50 % des immigrés en France sont africains : Une croissance notable
L'Afrique est désormais le principal continent d'origine des immigrés en France, selon les dernières données publiées hier par l'Insee. En 2023, la France comptait 3,5 millions d'immigrés d'origine africaine, soit 48 % de l'ensemble des immigrés présents sur le territoire. En comparaison, 2,4 millions provenaient d'Europe et 1 million d'Asie. Seules 500 000 personnes, soit 6 % des immigrés, sont nées en Amérique ou en Océanie.
Les immigrés africains, y compris ceux ayant acquis la nationalité française, sont également les plus récemment arrivés en France. La moitié d'entre eux est arrivée après 2005, contre 2004 pour ceux d'origine européenne. L'immigration en provenance de l'Afrique sahélienne, guinéenne ou centrale a doublé depuis 2006. L'Afrique du Nord est particulièrement représentée : six immigrés sur dix viennent d'Algérie, du Maroc ou de la Tunisie. Cependant, cette forte représentation du Maghreb a diminué au cours des 60 dernières années, passant de neuf sur dix en 1968 à six sur dix aujourd'hui.
L'Insee examine également les raisons de cette immigration. Le motif familial est le plus fréquemment cité, avec près de 46 % des immigrés africains venant rejoindre des membres de leur famille, contre 34 % pour ceux d'origine européenne. Les études et le travail sont également des raisons importantes, chacune mentionnée par environ un immigré africain sur quatre en âge de travailler. Parmi ceux originaires de Guinée ou d'Afrique centrale, 27 % affirment avoir quitté leur pays pour fuir l'insécurité ou les troubles politiques.
Une fois arrivés en France, l'insertion professionnelle constitue un défi majeur. Parmi ceux qui avaient déjà travaillé dans leur pays d'origine et ont trouvé un emploi en France, 26 % occupent un poste moins qualifié. « La reconnaissance des diplômes demeure un problème important », souligne Odile Rouhban, chargée d'études à la cellule Statistiques et études sur l'immigration. « On observe notamment, dans le secteur hospitalier, que de nombreuses infirmières diplômées en Afrique se retrouvent aides-soignantes en France. »
Même les diplômés de l’enseignement supérieur ne sont pas à l'abri du déclassement professionnel. Parmi ceux présents en France depuis plus de 20 ans, 30 % ressentent un « sentiment de déclassement » professionnel, c’est-à-dire qu'ils occupent un poste en dessous de leur niveau de compétence. En réalité, seuls 13 % occupent un emploi plus qualifié que dans leur pays d'origine, selon les données de l'Insee.
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