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Visite de Macron : Trois milliards d’euros et des emplois pour l'industrie marocaine
Lors de sa première visite d’État au Maroc, prévue du 28 au 30 octobre, Emmanuel Macron inaugure un tournant majeur dans la coopération franco-marocaine, marquée par l’annonce de trois milliards d’euros de contrats industriels et l’implication d’une vingtaine de fournisseurs majeurs. Ce nouvel élan économique met en avant le concept « Made with Morocco » : une stratégie visant à transformer la relation commerciale historique en un partenariat industriel profond, axé sur la production locale, la création d’emplois et le transfert de technologies.
L’essence de cette coopération réside dans la création de pôles d’excellence industrielle au Maroc, une exigence du gouvernement marocain pour tout grand contrat signé. Cette vision a d’ores et déjà séduit des entreprises de renom, comme Safran et Thales, qui ont annoncé l’extension de leurs activités respectivement à Casablanca et Tanger. Le Maroc se positionne ainsi non seulement comme un marché de consommation, mais comme un acteur productif de la chaîne industrielle, attractif pour des entreprises en quête de nouvelles opportunités en Afrique du Nord.
Le secteur aéronautique illustre parfaitement cette ambition. Royal Air Maroc prépare un vaste plan de renouvellement de flotte, avec un besoin estimé de 200 appareils d’ici 2037. Autour d’Airbus, des fournisseurs stratégiques comme Daher, Safran et Thales se mobilisent pour répondre aux besoins du transporteur marocain, notamment en vue de l’expansion prévue à l’horizon du Mondial 2030. Ce partenariat s’étend également à l’électronique embarquée et aux matériaux composites, avec la mise en place d’un écosystème de production complet.
Dans le secteur naval, des géants comme Naval Group et Chantiers de l’Atlantique s’implantent au Maroc pour développer les capacités locales. CNIM, Raidco Marine et le groupe Piriou contribueront également à l’établissement d’un pôle de maintenance navale à Casablanca, ce qui devrait générer des centaines d’emplois qualifiés. De plus, CMN Group s’engage à transférer des technologies dans la construction navale légère, renforçant l’expertise industrielle du Maroc.
Le rail devient un autre pilier de cette dynamique, avec Alstom qui s’associe à Faiveley Transport et Schneider Electric pour équiper le réseau ferroviaire marocain. Nexans et Vossloh, quant à eux, installeront leurs unités de production à Fès, avec Capgemini qui mettra en place un centre de recherche et développement à Rabat pour développer des systèmes de signalisation.
Ce déploiement industriel devrait générer plus de 25 000 emplois directs et indirects, répartis entre Tanger, Casablanca, Fès et Rabat. Chaque pôle industriel sera soutenu par un centre de formation spécialisée en collaboration avec des universités marocaines, permettant ainsi de renforcer les compétences locales et d’augmenter progressivement le taux d’intégration de la production locale, qui vise de 35 % à 60 % selon les secteurs.
Cette approche de coopération à long terme redéfinit la relation économique entre la France et le Maroc, en la transformant en un partenariat stratégique ancré dans le transfert de savoir-faire et la valorisation des ressources locales. Le Maroc confirme ainsi son rôle de plateforme industrielle technologique de premier plan en Afrique, attirant des entreprises internationales et servant de modèle de collaboration innovante. Ce partenariat pourrait bien inspirer d’autres initiatives économiques entre l’Europe et l’Afrique, ouvrant la voie à de nouvelles perspectives de coopération Sud-Nord.
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