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OPCVM au Maroc : une concentration qui interroge
Le secteur des Organismes de Placement Collectif en Valeurs Mobilières (OPCVM) confirme, une fois encore, sa forte concentration au Maroc. Selon le 12e rapport annuel sur la stabilité financière publié par Bank Al-Maghrib, l’AMMC et l’ACAPS, les cinq principales sociétés de gestion accaparent, à elles seules, 68 % de l’actif net global à fin 2024. Un chiffre révélateur du poids de certains acteurs dans l’écosystème national de la gestion d’actifs.
Cette concentration s’explique, en grande partie, par la domination des filiales de groupes bancaires et d’assurances, dont la part agrégée atteint près de 77 % de l’actif net global sous gestion. Ce phénomène n’est pas nouveau, mais il soulève des questions récurrentes sur la diversité des acteurs, la concurrence dans le secteur et l’accès à l’épargne institutionnelle.
Le rapport souligne également que le passif des fonds n’échappe pas à cette logique. À la fin de l’année 2024, seulement 16 porteurs de parts ou actionnaires détenaient 51 % de l’actif total, contre 13 en 2023. Une concentration qui confère à ces investisseurs institutionnels un pouvoir significatif dans la gouvernance et l’orientation des fonds.
Malgré cette concentration, le secteur des OPCVM affiche une dynamique positive. L’actif net global a connu une progression notable de 16,7 % en un an, passant de 559,8 milliards de dirhams fin 2023 à 653,2 milliards à fin 2024. Cette croissance s’explique par des collectes nettes importantes, notamment dans les fonds obligataires moyen-long terme (MLT), ainsi que par les performances globalement positives enregistrées sur les marchés, tant du côté des fonds "Actions" que "Diversifiés".
Cependant, cette expansion ne doit pas masquer les enjeux structurels du secteur. La concentration élevée, bien qu’elle puisse offrir une certaine stabilité, pose des défis en matière de diversification, d’innovation produit et de résilience à long terme. Une réflexion s’impose donc sur les mécanismes à mettre en place pour favoriser une ouverture du marché à de nouveaux gestionnaires, encourager la concurrence saine et renforcer la transparence dans la distribution des produits de placement.