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Port Dakhla Atlantique : un levier stratégique en chantier
À 40 km au nord de Dakhla, les contours du futur port Dakhla Atlantique se dessinent. Ce mégaprojet, piloté dans le cadre de la stratégie nationale portuaire à l’horizon 2030, avance à un rythme soutenu, avec un taux global d’achèvement avoisinant 40%. Il constitue l’un des piliers du nouveau modèle de développement des provinces du Sud.
Portée par la vision royale de faire de la façade atlantique un moteur d’intégration continentale, cette infrastructure mobilise un investissement de 12,65 milliards de dirhams. L’objectif : traiter jusqu’à 35 millions de tonnes par an, dont un million d’EVP, et accompagner les futures exportations d’hydrogène vert, notamment sous forme d’ammoniac.
Selon Nisrine Iouzzi, directrice de l’aménagement du port, 85% du pont maritime de 1,3 km reliant le site à la côte sont déjà réalisés. Plus de 125.000 cubipodes ont été produits pour la protection côtière, et les ouvrages maritimes — digues, quais, terre-pleins — avancent selon un calendrier maîtrisé.
Au-delà du volet logistique, le projet entend générer un impact socio-économique durable. Plus de 2.500 emplois directs ont déjà été créés. Une zone industrielle et logistique de 1.650 ha est en cours d’aménagement pour accueillir des projets liés à l’agro-industrie, aux énergies renouvelables ou encore à la transformation halieutique.
Conçu selon une approche écoresponsable, le chantier intègre des solutions de réduction d’empreinte carbone, de production solaire, de recyclage des matériaux et de gestion rationnelle de l’eau.
Le Port Dakhla Atlantique s’annonce comme un outil structurant de positionnement du Maroc sur les routes commerciales africaines et transatlantiques. Un projet stratégique qui devrait redessiner la carte économique du Sud.