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Le ministre des Affaires étrangères libyen Abdelhadi Al-Huweij à Walaw: "Un Maghreb sans le Maroc est une illusion"
Dans une interview exclusive accordée au journal électronique "Walaw", Abdelhadi Al-Huweij, ministre des Affaires étrangères libyen, a réaffirmé l’importance stratégique des relations entre la Libye et le Maroc. Qualifiant ces liens de "profonds et historiques", le ministre a souligné leur nature fraternelle, enracinée dans des siècles de voisinage et de respect mutuel.
Abdelhadi Al-Huweij a également évoqué l’Accord de Skhirat, signé au Maroc en 2015 pour tenter de résoudre la crise libyenne. "C’est un document crucial, l’une des meilleures propositions pour sortir de la crise. Mais son problème réside dans l’absence de mise en œuvre", a-t-il expliqué. Il a pointé du doigt les retards et le manque de volonté de certaines parties à appliquer les termes fondamentaux de l’accord, tout en soulignant l’importance de l’Accord de Bouznika, qui a permis d’élaborer un calendrier pour les lois encadrant les prochaines élections législatives et présidentielles simultanées.
Le ministre libyen n’a pas manqué de saluer le rôle diplomatique du Maroc sur la scène internationale. "Le Maroc agit comme un médiateur, éteignant les feux et calmant les tensions à travers l’Afrique. Il accueille des sommets africains et internationaux, consolidant ainsi sa position de pilier en Afrique, en Méditerranée et dans le monde", a-t-il déclaré.
Interrogé sur la viabilité d’un projet d’Union du Maghreb arabe sans le Maroc, Abdelhadi Al-Huweij a répondu avec fermeté : "Parler d’un Maghreb sans le Maroc, c’est comme une blague du 1er avril. Aucun projet ne peut réussir sans la participation des cinq pays membres. C’est une évidence dictée par la géographie et l’histoire." Il a exhorté à "faire preuve de sagesse, de courage et de pragmatisme" pour dépasser les différends et construire un Maghreb uni.
Ces déclarations résonnent comme un rappel de l’urgence d’une coopération maghrébine renforcée. Alors que les tensions régionales persistent, le message du ministre libyen appelle à un dépassement des rivalités pour répondre aux défis économiques et politiques communs.
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