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Pierre Moscovici défend la nomination de Najat Vallaud-Belkacem à la Cour des comptes
La nomination de Najat Vallaud-Belkacem à la Cour des comptes continue de faire réagir sur la scène politique française. Face aux critiques, notamment émanant des rangs du Rassemblement national, le président de la Cour des comptes Pierre Moscovici a tenu à clarifier les conditions de ce recrutement, dénonçant des attaques infondées.
« C’est une procédure parfaitement objective et collective », a affirmé Pierre Moscovici lors d’un entretien sur France Info. L’ancien ministre de l'Économie a tenu à rappeler que l’ex-ministre de l'Éducation nationale a été recrutée selon des règles strictes, loin de toute intervention personnelle. « Je n’ai joué aucun rôle dans cette décision », a-t-il insisté, se disant « très choqué » par les accusations de favoritisme relayées notamment par le Rassemblement national.
La nomination de Najat Vallaud-Belkacem au grade de conseillère maître à la Cour des comptes a été actée mercredi dernier en Conseil des ministres. Pourtant, certaines voix de l’opposition, comme le député RN Jean-Philippe Tanguy, ont remis en cause cette désignation, allant jusqu’à menacer d’un recours devant le Conseil d'État.
Dans le détail, Pierre Moscovici a précisé que le processus de sélection s’est déroulé dans un cadre rigoureux. « Il y avait 150 candidats pour cinq postes. La commission a auditionné 28 personnes, et Najat Vallaud-Belkacem a été retenue parmi les cinq lauréats », a-t-il expliqué. Le président de la Cour des comptes a également indiqué s’être « déporté par éthique », en quittant la salle lors des délibérations, en raison de sa connaissance personnelle de l’ancienne ministre.
De son côté, Najat Vallaud-Belkacem a réagi aux polémiques sur le réseau social X, dénonçant des insinuations grotesques et rappelant qu’elle avait suivi un concours ouvert, comme tout candidat au service public.
Cette nomination intervient sur fond de tensions politiques accrues, certains médias ayant rapporté des spéculations sur un éventuel troc politique, ce que Pierre Moscovici a catégoriquement rejeté. « Arrêtons avec les clichés sur la République des copains. Il est temps de reconnaître que le mérite n’a pas de couleur politique », a-t-il conclu.
Avec cette entrée à la Cour des comptes, Najat Vallaud-Belkacem s’engage désormais dans une nouvelle étape de sa carrière, sous le regard attentif du monde politique et médiatique.