- 15:04Carlo Ancelotti condamné à un an de prison avec sursis pour fraude fiscale en Espagne
- 14:05Mohamed Yassine Hamdoune signe au Betis Séville jusqu’en 2029
- 10:51Nayef Aguerd suscite l’intérêt de huit clubs européens
- 10:00Tarragone : un feu de forêt toujours actif menace une vaste zone naturelle
- 08:20Le réchauffement climatique a intensifié la dernière canicule en Europe de 4 °C
- 07:33Madrid célèbre l’engagement royal du Maroc pour une Afrique unie et prospère
- 20:00Incendies dans le Sud : l’aéroport de Marseille fermé, Narbonne toujours sous menace
- 17:33Le Maroc perçu comme première menace étrangère par 55 % des Espagnols
- 10:03Wojciech Szczęsny prolonge l’aventure avec le FC Barcelone jusqu’en 2027
Suivez-nous sur Facebook
Tunnel sous-marin Maroc-Espagne : un projet relancé avec un budget revu à la baisse
Quarante ans après les premiers accords entre Madrid et Rabat, le projet de tunnel sous-marin entre l’Espagne et le Maroc refait surface. Le gouvernement espagnol vient en effet de relancer les études de faisabilité, avec un budget cependant réduit. Cette liaison fixe, qui passerait sous le détroit de Gibraltar, ambitionne de rapprocher l’Europe du continent africain par voie ferroviaire.
Le ministère espagnol des Transports, dirigé par Óscar Puente, a abaissé l'enveloppe dédiée aux études préliminaires à 1,63 million d’euros, contre 2,4 millions initialement. Cette réduction s’explique par une révision du périmètre des études techniques : certaines missions comme l’analyse de tracés alternatifs ont été écartées, permettant de recentrer les efforts sur un tracé prioritaire.
Selon plusieurs sources espagnoles, la société publique Ineco reste en charge des études techniques, tandis que l’entreprise allemande Herrenknecht, spécialisée dans les tunneliers, poursuit l’analyse des fonds marins, notamment au niveau du seuil de Camarinal — une zone clé en raison de sa complexité géologique et de sa sensibilité sismique.
Deux points de départ sont envisagés côté espagnol : Algésiras, connue pour ses installations portuaires et ferroviaires majeures, et Tarifa, ville la plus méridionale d’Europe. Du côté marocain, le tunnel déboucherait dans la région de Tanger, non loin du port Tanger Med, plateforme logistique stratégique. Le tracé privilégié s’étendrait sur 38,5 kilomètres, dont 27,7 kilomètres immergés sous la mer, avec deux galeries ferroviaires prévues.
L’étude actuelle, financée par le programme européen NextGenerationEU, englobe des volets physiques, fonctionnels et financiers. Elle inclut des prévisions de trafic pour les passagers et le fret, ainsi qu’une analyse de la rentabilité économique du projet, dont le coût global pourrait se chiffrer à plusieurs milliards d’euros. Une campagne de forage est prévue dans les mois à venir, et les résultats finaux sont attendus pour l’été 2025.
Ce projet de tunnel n’est pas seulement une prouesse technique en devenir : il s’inscrit aussi dans un contexte géopolitique plus large. Sa relance intervient alors que le Maroc, l’Espagne et le Portugal ont uni leurs forces pour accueillir la Coupe du Monde de football en 2030. Une connexion physique entre les deux continents serait un symbole fort de coopération euro-africaine.
Malgré un budget revu à la baisse, le rêve d’un tunnel sous-marin entre le Maroc et l’Espagne prend une tournure plus concrète. Madrid et Rabat semblent aujourd’hui résolus à franchir ce cap historique, jetant les bases d’une interconnexion stratégique entre deux continents aux destins de plus en plus liés.