- 15:42Opération Marhaba 2025 : L’aéroport Fès-Saïss prêt pour accueillir les MRE
- 15:00WE Finance Code : un nouveau souffle pour l’entrepreneuriat féminin au Maroc
- 14:00Kénitra : l’administration pénitentiaire dément toute coupure d’eau en pleine canicule
- 13:00Rabat inaugure un parking souterrain de 142 places pour fluidifier le quartier L’Océan
- 12:46Laâyoune accueille le Forum Parlementaire Maroc–CEMAC
- 12:30Redéploiement sidérurgique mondial : le Maroc sur les radars de Worldsteel
- 11:30Rabat mise 20 millions de dirhams sur des “smart toilettes” et suscite le débat
- 10:30Le Maroc séduit les investisseurs étrangers : une hausse de 55 % des IDE en 2024, selon la CNUCED
- 09:30Fès-Meknès : 455 projets validés pour 10 MMDH
Suivez-nous sur Facebook
Découvert bancaire : une facilité à double tranchant
En pleine tension financière, de nombreux ménages marocains s’appuient sur le découvert bancaire pour faire face à leurs dépenses courantes. Pourtant, cette « facilité » peut rapidement se transformer en un piège coûteux, mettant en lumière une fragilité économique grandissante.
9 milliards de dirhams en jeu
Selon les données de Bank Al-Maghrib, l’encours des découverts accordés aux ménages atteignait 9 milliards de dirhams à fin septembre 2024, affichant une croissance annuelle moyenne de 5% sur la dernière décennie. Ce recours croissant au découvert bancaire témoigne d’une dépendance accrue à ce mécanisme, mais aussi d’un risque élevé pour les banques. En parallèle, le taux des créances en souffrance des ménages a grimpé à 8%, révélant des difficultés de remboursement toujours plus marquées.
Une manne pour les banques, un coût pour les clients
Si le découvert constitue une solution de trésorerie pour les clients, il est aussi une source de revenus conséquente pour les banques grâce aux agios et commissions qui en découlent. Cependant, il n’est pas systématiquement accordé à l’ouverture d’un compte. Soumis à des critères stricts, il peut être inclus dans un pack de services, mais reste révisable en cas d’abus ou de non-respect des conditions.
En revanche, les découverts non autorisés exposent les clients à des frais encore plus lourds : taux d’intérêt majoré, commissions supplémentaires et pénalités. Un engrenage qui alourdit le budget des ménages déjà en difficulté.
Vers une meilleure régulation ?
Selon l’économiste Driss Aissaoui, la problématique des découverts bancaires met en exergue deux enjeux majeurs : la vulnérabilité financière des ménages et l’absence d’alternatives adaptées. « Les banques devraient proposer des solutions plus transparentes et moins coûteuses, comme des microcrédits à court terme, afin d’éviter cette spirale d’endettement », préconise-t-il.
Face à cette situation, une meilleure régulation et une plus grande sensibilisation des consommateurs apparaissent essentielles pour éviter que cette « facilité » ne devienne un fardeau insurmontable.
Commentaires (0)